F1 : après l'accident de Jules Bianchi, les cockpits fermés envisagés

Publié le 9 octobre 2014 à 20h17
F1 : après l'accident de Jules Bianchi, les cockpits fermés envisagés

SECURITE - Alors que Jules Bianchi se trouve toujours dans un état critique, l'idée, évoquée par une dirigeante d'écurie, de voir les Formule 1 se parer d'une bulle pour protéger la tête des pilotes fait son chemin. "Pourquoi ne pas essayer ?", s'interroge par exemple Fernando Alonso.

C'est dans une atmosphère pesante que tous les protagonistes de la Formule 1 ont posé leurs valises à Sotchi, où aura lieu dimanche le premier Grand Prix de Russie de l'histoire. L'accident de Jules Bianchi est encore dans toutes les têtes et certains essaient de trouver des solutions pour améliorer encore et toujours la sécurité des pilotes. Pour rendre la discipline encore plus sûre, une piste est actuellement évoquée : couvrir les têtes des pilotes d'une bulle.

Ces cockpits fermés, c'est Claire Williams, qui dirige l'écurie du même nom, qui en a parlé cette semaine. "Nous devons envisager toutes les options possibles, qu'il s'agisse d'un cockpit fermé ou d'autre chose, et je pense que ces questions doivent être abordées en coulisses", a-t-elle déclaré depuis Londres, mercredi. "La sécurité est toujours la priorité absolue, aussi devons-nous trouver des solutions allant dans le sens de la protection maximale de nos pilotes, et je ne pense pas que le look d'une voiture soit important".

"Un des domaines où nous ne sommes pas au top de la sécurité"

En dehors des considérations esthétiques, donc accessoires, resterait des contraintes techniques à surmonter. "Les cockpits fermés sont techniquement très difficiles à réaliser et à intégrer sur une monoplace de Formule 1, et changeraient bien évidemment la physionomie d'une voiture de F1 telle qu'on la connaît actuellement", a reconnu la fille de Frank Williams, fondateur de l'écurie britannique.

Red Bull a déjà travaillé sur un prototype de monoplace avec cockpit fermé...

L'idée d'offrir, en plus du casque, une deuxième protection aux têtes des pilotes séduit en tout cas les premiers concernés. "J'ai tendance à penser que nous devons au moins essayer cette idée. Nous sommes en 2014. Nous avons la technologie (...) Alors pourquoi ne pas essayer ? Tous les plus gros accidents en sport mécanique ces deux dernières années ont conduit à des blessures à la tête, c'est donc probablement un des domaines où nous ne sommes pas au top de la sécurité", a estimé Fernando Alonso. Le pilote Ferrari sait de quoi il parle, lui qui avait vu la monoplace de Romain Grosjean frôler sa tête à Spa-Francorchamps en 2012. "J'aurais probablement pu mourir, là au premier virage, si la voiture était passée 10 cm plus près de ma tête", s'est souvenu l'Espagnol, jeudi devant la presse.

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Lui aussi victime d'un accident synonyme de grave blessure à la tête, quand un débris a traversé sa visière en Hongrie en 2009, le Brésilien Felipe Massa est également favorable à des essais de cockpits fermés. "Dans le cas de mon accident, ça aurait été, à coup sûr, parfait. Dans le cas de Jules, je ne sais pas", a-t-il fait savoir, chassant l'idée de refaire une histoire douloureuse pour Bianchi, hospitalisé dans un état critique au Japon depuis dimanche.

Une F1 avec cockpit fermé, ça pourrait ressembler à cela...


La rédaction de TF1info

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