La feuille de match du 11 juillet : Italie-Angleterre, le grand final de l'Euro

Publié le 10 juillet 2021 à 23h30, mis à jour le 11 juillet 2021 à 19h03
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Source : Football - EURO

PLACE AU JEU - Le 11 juillet est arrivé. Pour la dernière fois de l'été, LCI vous livre le programme du jour à l'Euro. Ce dimanche, la compétition touche à sa fin avec l'affiche alléchante Italie-Angleterre.

L'Euro va rendre son verdict. Décalée d'un an, en raison de la pandémie de Covid-19 qui a mis à l'arrêt la planète entière, la fête du football s'achève ce dimanche 11 juillet avec la finale Italie-Angleterre. Ce format paneuropéen, une première à l'initiative de Michel Platini, a vu les 24 sélections qualifiées sillonner le Vieux Continent, de long en large, dans onze villes d'Europe et autant de pays. De 24 au coup d'envoi, elles sont passées à 16 équipes, 8 puis 4, et enfin 2, qui se disputeront le trophée Henry Delaunay à Wembley.

LCI vous livre à domicile le programme de cette ultime journée, placée sous le signe du ballon rond.

L'affiche à ne pas rater : Italie-Angleterre

On y est enfin ! Après un mois de frayeur (le malaise cardiaque de Christian Eriksen), de surprises (la République tchèque et la Suisse en quart de finale, le Danemark demi-finaliste) et de déceptions (la France, le Portugal et l'Allemagne éliminés en huitièmes, la Belgique sortie en quarts), le rideau va se tomber sur l'Euro. Dimanche 11 juillet (à 21h, en live commenté sur LCI.fr), l'Italie et l'Angleterre, les deux dernières rescapées ont rendez-vous en finale... et avec l'histoire. Cinquante-cinq ans après le triomphe anglais au Mondial 1966, les Three Lions vont enfin jouer une nouvelle finale d'un tournoi majeur, à nouveau dans leur temple sacré de Wembley. En face, la Nazionale, grande absente de la Coupe du monde 2018, peut valider, par un trophée, sa reconstruction entamée il y a trois ans sous l'égide de Roberto Mancini.

"Je crois que ça va être une finale épique, historique des deux côtés", a pronostiqué le milieu italien Marco Verratti. "D'une certaine façon, ces matches sont faciles à préparer, parce qu'on sait que tout le monde va donner le meilleur, titulaires ou remplaçants. On sait que des moments comme celui-là peuvent ne plus jamais arriver", a ajouté le joueur du PSG. Les Azzurri s'avancent avec des certitudes. Invaincus depuis 33 matchs, ils n'ont jamais perdu en phase finale d'une compétition majeure  contre les Anglais. Gare toutefois aux joueurs de Gareth Southgate, qui sont portés par un élan populaire fantastique et qui n'ont encaissé qu'un but dans le tournoi. Plus ouverte que jamais, cette finale promet un final en apothéose.

📺 Le programme du dimanche 11 juillet

21h : Italie-Angleterre (Londres) en direct sur M6 et beIN SPORTS (en live commenté sur LCI.fr)

Il va faire parler de lui : Harry Kane

Il rêve de succéder sur le trône à Bobby Moore, seul capitaine à avoir soulevé un trophée majeur avec l'Angleterre. Après avoir envoyé les Three Lions en finale de l'Euro, Harry Kane a, face à lui, une occasion unique de se hisser à la hauteur du célèbre défenseur des champions du monde 1966. Muet et critiqué pour son début de tournoi, "HurriKane" (un jeu de mots avec ouragan) a retrouvé le sens du but. Buteur contre l'Allemagne (2-0) en huitièmes et auteur d'un doublé de pur avant-centre contre l'Ukraine (0-4) en quarts, le meilleur buteur de Premier League (23 buts et 11 passes décisives en 35 matchs) a mené les Anglais jusqu'à la dernière marche, sur laquelle il espère les faire monter pour être couronnés rois d'Europe.

Le capitaine anglais Harry Kane célèbre un but avec son coéquipier Phil Foden.
Le capitaine anglais Harry Kane célèbre un but avec son coéquipier Phil Foden. - LAURENCE GRIFFITHS / POOL / AFP

"Nous devons être fiers, en tant que groupe, de ce que nous faisons et de ce que nous réalisons. Nous voulons tous gagner et nous savons que le but ultime, c'est maintenant de finir le travail", a confié "Captain England", qui deviendra, s'il marque dimanche contre l'Italie, le meilleur buteur de l'histoire de la sélection anglaise devant Gary Lineker (10 buts). À titre personnel, soulever le trophée Henri Delaunay serait un accomplissement pour Harry Kane, dont le palmarès reste vierge de tout titre collectif, malgré une finale de Ligue des champions (2019) et deux de Carabao Cup (2015, 2021), toutes perdues avec Tottenham. Le temps est venu pour l'attaquant aux 38 buts et 13 passes décisives en 60 sélections de gagner. 

Le chiffre qui fait la différence : 53

Vous ne pouvez pas l'avoir raté. Le chiffre 55 est partout, répété sur les Unes de presse, à la télévision ou en radio. Cinquante-cinq ans après le Mondial 1966, sa première et dernière finale, remportée face à la RFA (4-2), la sélection des Three Lions s'est qualifiée à nouveau pour la finale d'un tournoi majeur, sa première à l'Euro. Un autre chiffre, le 53, a pourtant retenu notre attention. L'Italie court, en effet, après son premier titre de champion d'Europe depuis 1968. La Nazionale, qui participe à sa quatrième finale dans un Euro, a subi deux défaites lors de ses deux autres participations en 2000 (2-1 a.p., face à la France) et en 2012 (4-0, contre l'Espagne). En l'emportant, les Azzurri s'empareraient au passage du record de la plus longue période entre deux titres européens, détenu par l'Espagne avec 44 ans d'attente entre 1964 et 2008.

Hors-jeu : la peur de "la 3e mi-temps"

La finale de l'Euro pourrait jouer les prolongations. Au moment où le Royaume-Uni connaît une flambée des contaminations, liée au variant Delta, les images des fans, s'enlaçant et hurlant leur joie, souvent sans masque, agglutinés dans Wembley, ne sont pas de nature à rassurer. Dimanche 11 juillet, pour la finale Italie-Angleterre, 60.000 spectateurs viendront garnir les travées du "temple du football".

Si ce regroupement suscite des inquiétudes légitimes, les festivités de la "3e mi-temps", aux abords du stade et dans les rues de Londres, préoccupent davantage. En cas de succès des Three Lions, 55 ans après leur seul et unique titre, le Mondial 1966, déjà remporté à domicile, il n'y a pas à douter que les gestes barrières seront vite oubliés. La British Beer and Pub Association (BBPA) estime que près de 13 millions de pintes seront vendues dimanche, dont 7,1 millions pendant la finale...

Euro : un cluster géant ?Source : JT 20h WE

"Il ne faut surtout pas penser que ces matchs sont simplement des matchs", a expliqué à l'AFP l'épidémiologiste Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale à l'université de Genève. "Les gens viennent dans des transports bondés, très peu sécurisés, ils sont logés sur place, ils vont dans des bars, faire la fête, avoir des interactions joyeuses ou au contraire noyer leurs larmes. Il va y avoir une 3e mi-temps qui va être probablement une source d'infections." Mercredi 7 juillet, la victoire en demi-finale contre le Danemark (2-1 a.p.) a donné un avant-goût de ce qu'il pourrait se passer si l'Angleterre venait à gagner.

Un rapport publié, jeudi 8 juillet, par l'Imperial College of London a mis en exergue une hausse des cas de Covid plus forte à Londres qu'ailleurs en Angleterre, et plus importante chez les hommes que chez les femmes. Cette tendance pourrait être liée à l'Euro, avec des regroupements plus fréquents en intérieur et un relâchement des gestes barrières. Quand connaîtra-t-on le potentiel impact sanitaire de la finale ? "S'il y a des supporters infectés, on le saura assez vite", a prévenu Antoine Flahault, évoquant une moyenne de "12 jours pour 80% des infections". Une certitude : on continuera de parler de l'Euro après le 11 juillet.


Yohan ROBLIN

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