Griezmann : joker idéal malgré lui

Publié le 15 novembre 2014 à 16h24
 Griezmann : joker idéal malgré lui

EQUIPE DE FRANCE - Sur les cinq buts qu'Antoine Griezmann a marqués sous le maillot « bleu » (en 13 sélections), tous l'ont été en fin de rencontre. Contre l'Albanie, il a gonflé la statistique, confirmant qu'il était davantage décisif dès lors qu'il était remplaçant. Un statut qui à long terme, ne conviendra pas forcément à celui qui voudrait s'imposer parmi les certitudes de l'Euro 2016.

Unique buteur des Bleus ce vendredi à Rennes, lors du piètre match nul acquis difficilement face à l'Albanie (1-1) , Antoine Griezmann a parfaitement assumé son rôle du joker de luxe, véritable dynamiteur de défense dès ses premières prises de balle. A la suite d'un bon service de Christophe Jallet, le gaucher tout frais, a repiqué intérieur et a égalisé d'une belle frappe au ras du poteau.

Un statut inconfortable

Il y a un mois tout juste, ce dernier avait fait de même en marquant le troisième but en Arménie (3-0), lui qui était entré à une demi-heure de la fin. Avant le Mondial 2014, il avait matérialisé sa 3e et 4e sélection en trouvant le chemin des filets à trois reprises, toujours en tant que remplaçant.

Néanmoins, à la rentrée contre le Portugal, sa titularisation ne lui avait pas permis de se mettre en valeur. C'est à se demander quel statut colle le mieux à la peau du joueur formé à la Real Sociedad en équipe de France, lui qui possède à 23 ans une expérience du haut niveau non négligeable, mais qui peine à s'affirmer comme un incontournable titulaire en équipe nationale, malgré une confiance immuable du sélectionneur Didier Deschamps (13 sélections depuis mars 2013).

Lorsqu'il débute, ses premières mi-temps sont généralement plus discrètes, rendant ses prestations d'une banalité absolue. Par contre, à chaque fois qu'il prend la place d'un de ses coéquipiers (Cabaye hier), il apporte systématiquement un dynamisme au jeu offensif des Français. Joueur de percussion, dévoreur d'espaces, il profite généralement de la fatigue de l'adversaire et se montre ainsi tranchant.

Rien n'est acquis à Madrid

Il va sans dire que Diego Simeone, actuel entraîneur de l'Atletico Madrid, a dû se renseigner sur la performance de son protégé. Après trois premiers mois délicats dans son nouveau club, Griezmann semble de nouveau décomplexé, obtenant un temps de jeu de plus en plus conséquent, donc d'une crédibilité certaine. Ici, on lui demande de défendre, il n'en avait pas l'habitude auparavant. Cela affecte son rendement offensif.

Dans un club dirigé d'une main de fer par un coach reconnu, il lui faut prouver chaque jour le montant de son transfert (30 millions). Il n'est pas si évident de se faire une place au soleil parmi l'effectif aguerri des « Colchoneros », tandis qu'en France, ce joueur à la cote et paraît comme un élément essentiel en vue du championnat d'Europe qui aura lieu dans moins de vingt mois.

Avec la multiplication des rencontres entre la Liga et la Ligue des Champions, la situation s'est relativement améliorée, mais Griezmann ne vaut toujours pas mieux que Raul Garcia, que Mario Mandzukic ou qu'Arda Turan aux yeux de ses nouveaux supporters espagnols. Deux petits buts en Liga (un doublé contre Cordoue), on est encore loin des 16 buts de la saison dernière. La suite de la saison s'avérera donc déterminante pour le natif de Mâcon, qui possède encore une large marge de progression sous les crampons. 


La rédaction de TF1info

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