Hippisme : tout savoir sur le Grand Prix d'Amérique

par Sebastien COCA
Publié le 24 janvier 2014 à 10h47
Hippisme : tout savoir sur le Grand Prix d'Amérique

EVENEMENT – Considéré comme la plus grande course de trot au monde, le 93e Grand Prix d'Amérique reprend ses quartiers à l'hippodrome de Vincennes dimanche (16 h 30). Metronews vous explique pourquoi, après presque un siècle d'existence, il continue de déchaîner les passions.

Tout le monde a déjà entendu parler du Grand Prix d'Amérique . Que l'on soit mordu de courses ou pas, cet événement dépasse largement le cadre classique de l'hippisme. Evénement turfiste, médiatique, et mondain, le Prix d'Amérique, comme il était appelé avant 2013, est vraiment une course à part. Voici pourquoi.

Des stars
C'est dans la Première guerre mondiale que le Prix d'Amérique trouve sont origine. Créée par Emile Riotteu, député de la Manche à la fin du XIXe siècle, cette course est lancée afin de rendre hommage aux soldats américains morts sur le sol français durant le conflit. Le premier Prix s'est déroulé le 1er février 1920 à l’hippodrome de Vincennes, sur 2 500 mètres de piste. Depuis, l'événement est programmé chaque dernier dimanche du mois de janvier, sauf en 1940 et 1941 à cause de la Seconde guerre mondiale.

En 1942 et 1945, les autorités allemandes interdisent l'appellation Prix d'Amérique, remplacée par Grand Prix d’Hiver, puisque les USA sont entrées en guerre contre le IIIe Reich. Il s'est toujours disputé à Vincennes, hormis entre 1945 et 1947 lorsque l'épreuve est délocalisée sur l’hippodrome d’Enghien, celui de Vincennes étant réquisitionné par l’armée américaine comme dépôt de matériel militaire. Aujourd'hui, la course s'appelle le Grand Prix d'Amérique depuis 2013 et se dispute désormais sur 2 700 mètres. Elle est considérée comme le championnat du monde du trot attelé.

Dans la légende
Uranie, Varenne, Ourasi... autant de chevaux qui se sont imposés à Vincennes et dans les mémoires. Suivi dans le monde entier, le Grand Prix d'Amérique fait et défait des carrières. Surtout, il crée de véritables stars de l'hippisme. Les 18 participants qui s'affronteront dimanche (présents grâce à de bons résultats lors de courses qualificatives) savent que leur destin peut basculer en cas de victoire. Car au-delà des 500 000 euros remis au vainqueur, un succès assure au cheval, au driver (celui qui conduit le sulky, l'attelage) et au propriétaire une renommée internationale.

Cette année, Ready Cash, un étalon âgé de 8 ans, a l'occasion de remporter l’épreuve pour la troisième fois. Lauréat des éditions 2011 et 2012, il a vu celle de l'an dernier lui échapper d'un souffle, au profit de Royal Dream. En cas de nouveau succès, Ready Cash se rapprocherait du légendaire Ourasi, seul cheval à avoir remporté le Grand Prix d'Amérique à quatre reprises.

Un énorme business
Chevaux et argent ont toujours fait bon ménage. Le Grand Prix d'Amérique n'échappe évidemment pas à la règle. Filmée par vingt caméras et diffusée dans trente pays, l'épreuve rassemble chaque année des millions de téléspectateurs dans le monde.

Sur place, près de 40 000 personnes sont attendues à Vincennes (les places coûtent de 6,80 à 225 euros) et parmi elles, des artistes, des stars, des people, toute la bonne société parisienne et d'ailleurs, ainsi que des turfistes ou de simples curieux. Surtout, cette course est celle qui est le plus jouée chaque année en France, avec une pointe constatée à 30,26 millions d'euros misés en 2001.


Sebastien COCA

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