Incidents lors de OL-OM : grosses sanctions à venir pour Lyon ?

Publié le 8 décembre 2021 à 12h49

Source : TF1 Info

ÉTAT DES LIEUX - La commission de discipline de la Ligue se réunit ce mercredi pour trancher le sort de la rencontre entre l'Olympique de Lyonnais et l'Olympique de Marseille, interrompue le 21 novembre après un jet de bouteille sur Dimitri Payet.

L'OL va enfin savoir. Trois semaines après l'interruption prématurée du choc au Groupama Stadium face à Marseille, les instances du football français vont trancher le sort de la rencontre. Ainsi, la commission de discipline de la Ligue de football professionnelle (LFP), amenée à évaluer la responsabilité de Lyon (qui tout en plaidant un "acte isolé" risque gros) se réunit ce mercredi. 

Malgré un début de saison émaillé par les débordements (Angers-OM, Nice-OM...), la Ligue va devoir faire fi du contexte et tenter de répondre aux questions suivantes : le jet de bouteille sur Dimitri Payet était-il vraiment un acte isolé, comme l'avance le club rhodanien ? Le dispositif de sécurité au Groupama Stadium était-il suffisant ? Le match doit-il être rejoué ? Si oui, à Lyon, à huis-clos ou sur terrain neutre ? Selon les informations de RMC Sport, l'audience se déroulera sans Dimitri Payet ni, pour l'heure, les dirigeants marseillais. 

De nouveaux matchs à huis-clos au Groupama Stadium ?

Une chose est sûre : l'addition pourrait être salée pour l'Olympique Lyonnais. La Ligue a le choix entre un large panel de sanctions. En plus du match à huis-clos conservatoire dont il a déjà écopé (OL-Reims), le club de Jean-Michel Aulas pourrait se voir forcé de disputer une ou plusieurs nouvelles rencontres sans la présence du public. En outre, un retrait de point, notamment avec sursis, est également évoqué. La Ligue pourrait aussi opter pour une amende exemplaire, dans un contexte où le club de la capitale des Gaules pâtit encore des conséquences économiques de la crise du Covid-19. Enfin, reste à connaître le sort réservé au match OL-OM, interrompu après seulement quelques minutes de jeu. Celui-ci pourrait être rejoué, cette possibilité tenant la corde, ou donné perdu sur tapis vert à un OL déjà en mal de points au classement (23 points en 16 matchs de Ligue 1). 

Selon les derniers échos, relayés par RMC Sport et L'Équipe, plusieurs facteurs pourraient permettre à l'Olympique Lyonnais d'éviter le désastre d'une sanction aussi exemplaire qu'inédite. D'autant plus que le barème de sanctions en la matière reste assez peu précis. En effet, cet incident - un jet de bouteille sur un joueur pouvant être assimilé à un acte isolé -  ressemble à un cas à part, difficilement comparable aux autres débordements intervenus dans les stades de Ligue 1 depuis le début de la saison. C'est d'autant plus vrai que le club rhodanien a pris des mesures rapides à la suite de celui-ci (identification rapide du suspect, installation de filets dans les virages pour les matchs suivants...). 

La charge d'Aulas contre l'arbitre dans le viseur de la Ligue

En revanche, les menaces supposées de Jean-Michel Aulas à l'encontre de Ruddy Buquet, officiel en charge d'OL-OM, pourraient peser lourd dans la balance. "Je fais malheureusement partie du Comex (Comité exécutif de la Fédération française de football, Ndlr) et ça ne va pas en rester là", aurait notamment lancé "JMA" à l'arbitre, selon le rapport arbitral consulté par l'AFP.  Des propos que le président qualifie de "sortis de leur contexte"

Pour rappel, Dimitri Payet a été la cible, le 21 novembre dernier, d'un jet de bouteille en plastique. Touché en pleine tête, le stratège marseillais s'était dit "très choqué" (il avait d'ailleurs déposé plainte, ndlr). S'en est alors suivi 1 heure et 52 minutes de tergiversations et d'atermoiements, avant que, finalement, l'arbitre n'acte la fin de la rencontre entre l'OL et l'OM. Un rapport de la direction départementale et de la préfecture précise que Ruddy Buquet s'était montré, dès le départ, "très hésitant" à reprendre la partie. Sauf qu'il aurait, contrairement à ce qu'il a ensuite déclaré au micro de Prime Vidéo, finalement été rassuré sur la possibilité d'une reprise, de même que les représentants de la Ligue. "À 21h35, l'arbitre a annoncé aux personnes présentes une reprise du match à 21h50, après cinq minutes d'échauffement", développe le rapport. Quelques minutes plus tard, la fin du match était finalement sifflée. 

Honte pour le football français

La rencontre avait précédemment été interrompue à 0-0, après seulement quatre minutes de jeu. Elle n'aura finalement jamais repris au terme d'un imbroglio mêlant arbitre, clubs et représentants de l'État et de passes d'armes embarrassantes entre la Ligue et la préfecture.

L'auteur du jet de projectile, interpellé, a été condamné par la justice à six mois de prison avec sursis en comparution immédiate. Sa peine est assortie d'une mise à l'épreuve et d'une interdiction d'accès au stade de l'Olympique lyonnais pendant cinq ans.

Reste désormais à savoir comment cet enchaînement d'événements va être tranché par la Ligue. Et si cette dernière profitera de l'occasion pour clarifier les règles qui s'appliquent dans de tels cas de figure. À ce titre, le président de l’OM, Pablo Longoria, a récemment déclaré à L'Équipe souhaiter, dorénavant, "avoir un règlement clair dans lequel les sanctions qui s’appliquent sont actées pour chaque type d’incidents". "Cela éviterait à tout le monde de se poser des questions à chaque fois. Ce qui n’est pas responsable, c’est de chercher à préserver chacun nos intérêts individuels alors que c’est un problème collectif", a-t-il encore ajouté. 


Maxence GEVIN

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