Italie - Espagne : Lopetegui, l’homme idéal pour redorer le blason de la Roja

par Antoine HUOT DE SAINT ALBIN
Publié le 6 octobre 2016 à 17h18
Italie - Espagne : Lopetegui, l’homme idéal pour redorer le blason de la Roja
Source : Zemanek/BPI/Shutterstoc/SIPA

FOOTBALL - Dans le choc du groupe G, l’Italie, reçoit l’Espagne, ce jeudi, au Juventus Stadium de Turin. Une affiche qui mettra aux prises deux nouveaux sélectionneurs, arrivés après l’Euro : Giampiero Ventura et Julen Lopetegui. L’occasion pour le technicien basque de s’affirmer contre une grosse nation.

Comme on se retrouve. Quatre mois après avoir été éliminée en huitièmes de finale de l’Euro par la Squadra Azzura, l’Espagne retrouve l’Italie, ce jeudi à Turin, pour le compte des éliminatoires pour la Coupe du monde 2018 en Russie. L’occasion pour Julen Lopetegui (50 ans) de s’affirmer dans son nouveau poste de sélectionneur. Nommé le 21 juillet dernier à la tête de la Roja, le technicien basque a connu des débuts encourageants, avec une victoire en amical contre la Belgique et un net succès contre le Liechtenstein. Contre l’Italie, Lopetegui et l’Espagne passeront leur premier vrai test depuis l’Euro.

Un vent de fraîcheur

A son arrivée, Julen Lopetegui a pris la décision, forte, d’écarter du groupe, le mythique capitaine Iker Casillas (167 sélections). Une décision, sportive, logique au vue des prestations de “San Iker” avec le FC Porto, mais qui s’est heurtée au choix de rappeler Pepe Reina, le portier de Naples (33 ans). Au delà de ce choix, qui apparaît comme secondaire puisque David De Gea a été confirmé comme numéro 1, le nouveau sélectionneur de la Roja a fait dans le classique et appelé des joueurs qu’il connaissait bien. “Nous ne ferons pas de révolution, mais effectuerons plutôt une évolution de nos idées en tirant profit de tout ce que le football espagnol a réussi depuis de si nombreuses années”, expliquait-il à son arrivée.

Champion d’Europe avec Espoirs en 2013, Lopetegui a décidé de se baser sur cette génération talentueuse pour repartir de l’avant. Sur les 23 joueurs qui forment le groupe qui se déplace en Italie, huit étaient déjà de l’aventure avec les Espoirs : De Gea, Nacho, Carvajal, Saul, Koke, Thiago, Isco et Morata. Ajoutez à cela des jeunes talents qui se sont révélés ces dernières années comme Marc Bartra, Lucas Vazquez, Sergi Roberto ou Sergio Rico et vous comprendrez que l’Espagne a de quoi voir venir. Entourés par les vieux briscards comme Piqué, Ramos et Iniesta, la Roja peut espérer retrouver les sommets dans les prochaines années.

Retour en forme de Diego Costa

La nomination sur le banc de la Roja de Julen Lopetegui a également permis à Diego Costa de retrouver des couleurs sous le maillot espagnol. Après une saison décevante à Chelsea, l’ancien colchonero n’avait pas été sélectionné pour l’Euro. Chacune de ses, ternes, sorties, était ponctuée de fortes critiques. “Si j’étais joueur du Barça ou du Real, on dirait que je fais des bons matchs, mais comme je ne suis pas espagnol… Je ne dis pas que j’ai fait de grandes choses avec la sélection mais quand je fais des bonnes choses, il faut le dire”, s’énervait même l’hispano-brésilien après le match face à la Belgique. Aligné en pointe par Lopetegui et dans la lignée de son bon début de saison avec les Blues, Costa a retrouvé la confiance et le sens du but (deux réalisations contre le Liechtenstein et une énorme participation au jeu).

Au delà des hommes, l'ancien entraîneur du FC Porto a amené un nouveau souffle à la Roja.  "Lopetegui est un entraîneur très bien préparé, jeune, avec des idées nouvelles. Il est arrivé avec beaucoup d'enthousiasme et cela se ressent parmi les joueurs. Ils ont retrouvé cette joie qui manquait lors de précédents matches", a estimé Xavi en début de semaine. “C'est un homme d'expérience, bien entraîné et pourvu d'un énorme enthousiasme”, assurait pour sa part son prédécesseur Vicente Del Bosque. “Avec Lopetegui, on travaille un peu plus l’aspect tactique”, a expliqué en conférence de presse Sergio Busquets. S’il n’y a pas cependant pas eu de grande révolution, le jeu a retrouvé une certaine verticalité, sans pour autant renier le tiki taka, la marque de fabrique espagnole. A confirmer, ce jeudi soir contre l’Italie.


Antoine HUOT DE SAINT ALBIN

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