RÉCOMPENSÉES - Battue en finale par le Comité olympique russe (45-34), jeudi 29 juillet, l'équipe de France de fleuret a décroché la médaille d'argent, le onzième podium pour le camp tricolore depuis le début de ces Jeux. L'escrime a égalé la récolte de Rio en 2016.
Une fois oui, mais pas deux. Après une demi-finale épique contre l'Italie (45-43), où elles étaient menées 20 touches à 9, Ysaora Thibus, Anita Blaze, Pauline Ranvier et Astrid Guyart n'ont pas réussi à renverser la finale. Frustrées en individuel dimanche, les fleurettistes tricolores, revanchardes, ont toutefois vendu chèrement leur peau, jeudi 29 juillet, dominées par la Russie concourant sous pavillon neutre (45-34). Elles ont arraché la médaille d'argent, comme à Montréal en 1980. En France, la discipline attendait un podium olympique chez les filles depuis le bronze en 1984 à Los Angeles, déjà ramené par le collectif bleu.
À l'instar de la demie contre les Italiennes, parées d'or à Londres en 2012, les Françaises n'ont pas pris leur finale par le bon bout. À tour de rôle, elles ont chacune perdu leur relais, jusqu'à être menées 14-9, 25-18 puis 30-20. Dix touches de retard que les Tricolores n'ont jamais réussi à combler face à la bande de Larisa Korobeynikova et Inna Deriglazova, médaillées de bronze et d'argent en individuel. La blessure de Marta Martyanova, touchée à la cheville, ne les a pas bousculées. Pas plus que l'entrée d'Astrid Guyart, à la place d'Anita Blaze. La sœur cadette de Brice, champion olympique du fleuret par équipes à Sydney en 2000 et en individuel à Athènes quatre ans plus tard, est ressortie de son assaut avec 14 touches de retard (35-21).
À défaut d'avoir remis les Bleues dans le bon sens, tombées sur un ultime relais de Deriglazova, cette apparition permet à Astrid Guyart de recevoir sa médaille d'argent, comme ses partenaires du fleuret. "Astrid aussi fait partie de cette équipe. Elle est rentrée. C'est ce qu'on voulait, on voulait le faire à quatre", a réagi Ysaora Thibus au micro de France 2. "Ce n'est pas ce qu'on était venues chercher mais on est quand même arrivée à avoir une médaille. Je suis vraiment heureuse et fière de cette équipe. (...) On aurait pu faire mieux aujourd'hui, mais avec du recul je sais qu'on saura profiter de cette médaille-là."
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Malgré ce dénouement cruel, mais logique, les fleurettistes peuvent avoir le sentiment du devoir accompli. Elles apportent à l'escrime française une troisième médaille dans ces Jeux, après l'or de l'épéiste Romain Cannone dimanche et le bronze de la sabreuse Manon Brunet lundi. Un bilan, qui égale d'ores et déjà la récolte de Rio 2016, et qui pourrait encore être amené à évoluer, entre vendredi 30 juillet et dimanche 1er août, avec l'épée et le fleuret masculin par équipes, champion et vice-champion olympiques à Rio. En attendant, l'escrime s'assure une 11e médaille à la France, la cinquième en argent.