VOILE – Partis des Sables d’Olonne le 6 novembre, les skippers sont embarqués pour un tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance. La journée de samedi a été marquée par l'incident d'Alex Thomson, dont le bateau a percuté un objet flottant, et l'abandon de Bertrand de Broc.
Bertrand de Broc abandonne
Bertrand de Broc, engagé dans son quatrième Vendée Globe, a pris la décision d'abandonner, ce samedi. Le skipper, engagé dans ce tour du monde à la voile à bord du monocoque MACSF, avait décidé, vendredi, de se dérouter vers l'île brésilienne de Fernando de Noronha à la suite de vibrations "assourdissantes". Après avoir inspecté son bateau et plongé pour aller voir sous la coque, De Broc a décidé de jeter l'éponge. En effet, "une très large partie du carénage est en effet endommagée, rendant impossible une navigation en situation de course", indique le site du Vendée Globe.
Inquiétude pour Thomson
Le Gallois Alex Thomson (Hugo Boss) était toujours en tête du Vendée Globe samedi soir mais a du ralentir après avoir heurté un objet flottant non identifié (OFNI) dans l'Atlantique sud et abîmé le foil tribord de son monocoque mais il n'y a "pas de dommage structurel visible". La collision a eu lieu à 10h35 (heure française), ont précisé les organisateurs de la course. "Le bateau s'est arrêté net et a viré à tribord d'une vingtaine de degrés, a poursuivi le Gallois. Je me suis précipité sur le pont, j'ai choqué l'écoute (de grand-voile) et ai vite compris que j'avais heurté quelque chose. J'ai laissé le bateau avancer au portant et je suis allé regarder ce qui se passait", a expliqué le Britannique. Le choc "a engendré des dégâts sur le foil tribord, qu'Alex va devoir contrôler, dès que le vent et la mer se calmeront".
Direction le cap de Bonne Espérance
Pour les skippers du Vendée Globe, les conditions de navigation sont idéales. Au large du Brésil, dans l'Atlantique Sud, les premiers monocoques filent à plus de 20 noeuds. "La mer est assez plate ce qui est parfait pour la glisse. On atteint les vitesses où ça commence à être un peu le bazar à bord. Nous attendons de savoir comment cela va se passer dans trois jours quand nous allons quitter le front, et si l’anticyclone bouchera un peu la route vers le cap de Bonne Espérance", a expliqué Vincent Riou (PRB), quatrième au classement, sur le site du Vendée Globe.