Pourquoi Tony Parker a décidé de racheter l'ASVEL

par Hamza HIZZIR
Publié le 21 mars 2014 à 9h53
Pourquoi Tony Parker a décidé de racheter l'ASVEL

BASKET - Tony Parker, le meneur de jeu triple champion NBA des San Antonio Spurs et de l'équipe de France, a pris le contrôle de l'ASVEL en rachetant les parts de l'actionnaire majoritaire et président du club Gilles Moretton. Mais pourquoi ?

C'était dans l'air du temps depuis tellement longtemps qu'à force, on a fini par croire que cela n'arriverait plus. Actionnaire minoritaire de l'ASVEL depuis 2009, Tony Parker, tout juste auréolé d'un titre de champion d'Europe, avait même, fin septembre 2013, laissé apparaître un certain agacement. "Cela fait six ans qu'on parle d'une nouvelle Arena. Nous avons créé une histoire ici... J'espère que cela va se décanter au plus vite car je ne vais pas attendre éternellement." Et puis, ce vendredi, la nouvelle est tombée à la surprise générale dans les colonnes de L'Équipe. "J'ai décidé de racheter tout le club. Maintenant, je suis actionnaire majoritaire", annonce la superstar du basket français. Tout en prenant soin d'expliquer ce timing étonnant et ce qui le motive dans sa démarche.

"Depuis que je suis arrivé, en 2009, je me suis beaucoup impliqué dans la ville de Lyon, avec ma fondation, mes camps de basket. Je me suis dit que si je voulais appliquer ma vision, ma philosophie, m'inspirer de ce que je connais aux Spurs pour que l'ASVEL en profite au maximum, il fallait que je sois président pour imposer tout ça ! Beaucoup de gens pensait que c'était mon club mais, depuis deux ans, ce n'est pas moi qui décidais dans la vie du club ! C'est pour ça que j'ai décidé de faire ça maintenant. Je veux profiter de la vague ultra-positive pour le basket français en ce moment, après le titre de champion d'Europe", éclaire-t-il.

 "Maintenant que c'est mes sous, c'est moi qui décide"

TP n'a en revanche pas voulu dire à quelle hauteur il était majoritaire dans l'actionnariat ni quel budget il envisageait pour la prochaine saison. Mais il a précisé que "de nouveaux actionnaires vont venir" de la NBA et assuré qu'il allait investir "beaucoup d'argent". Une certitude : l'actuel président du club, Gilles Moretton, "ne sera pas dans la prochaine structure", l'idée étant de "mettre des personnes en place, dont un bras droit, qui pourront s'occuper de la vie du club" tandis que lui se trouvera au Texas, à 8000 kilomètres de là. Ce qu'il appelle déjà "une nouvelle ère". "En tant que président, je pourrai créer des fonds propres, se réjouit-il. Il y a plein de choses que j'ai envie de faire et ce sera plus facile maintenant que c'est mes sous et que c'est moi qui décide."

Avec quelles ambitions ? "Devenir un des plus grands clubs en Europe. Que la marque ASVEL soit connue dans le monde. J'ai envie, dans les trois ans, de trouver un accord avec l'Euroligue pour amener l'ASVEL à jouer des matches amicaux contre les Spurs, à l'image de ce que font le Real Madrid et Barcelone. J'ai envie de faire grandir le club et que l'on parle de basket en France." A-t-il peur que le projet de PSG basket lui fasse de l'ombre, lui qui a un temps pensé collaboré avec le Qatar ? "Bien sûr que Paris, c'est sexy. J'ai beaucoup de respect pour Nasser (Al-Khelaïfi, président du PSG) mais, justement, c'est génial qu'il puisse y avoir plusieurs locomotives. On fera de notre mieux pour les challenger !" Les billets de banque vont bientôt fuser dans tous les sens.


Hamza HIZZIR

Tout
TF1 Info