REPRIS DE VOLÉE - Boris Becker vient d’être déclaré en état de faillite personnelle. L’ancienne gloire du tennis allemand est endettée à hauteur de plusieurs millions d’euros. La descente aux enfers continue pour l’ex-champion.
Sale temps pour Boris Becker. Un tribunal londonien vient de déclarer l’ancien numéro 1 mondial de tennis en faillite personnelle. L’Allemand, endetté à hauteur de plusieurs millions d’euros, est désormais ruiné.
Convoquée par le tribunal des faillites pour une dette (qui courait depuis octobre 2015) à la banque privée Arbuthnot, Latham and co, la légende du tennis allemand n’a pas obtenu le délai de 28 jours qu’il avait sollicité. "Je suis déçu que Arbuthnot Latham ait choisi de lancer cette procédure contre moi !", a déclaré mercredi dans la soirée l’ancien tennisman sur Twitter, insistant sur le fait qu’il comptait rembourser "le prêt".
Une image écornée
Pour obtenir un nouveau délai, l’avocate de Boris Becker avait mis en avant les risques d'un "effet néfaste sur l’image de son client". Un argument balayé d’un revers de main par la juge en charge du dossier. "Il aurait dû y penser il y a longtemps. C'est une dette historique. On a l'impression qu'on traite avec un individu qui a choisi la politique de l'autruche."
En réponse, son avocate n’a eu d’autre choix que d’expliquer la méconnaissance du domaine de son client. "Ce n'est pas une personne très érudite en matière de finance", a-t-elle assuré. Pourtant, "Boum boum", comme il était surnommé sur les cours, est actionnaire à 50 % de la société Völkl (une marque d’équipements sportifs qui équipe plusieurs joueurs du circuit) et propriétaire de plusieurs concessions Mercedes dans son pays d’origine.
Surprised and disappointed that Arbuthnot Latham choose to bring these proceedings against me ! This order relates to 1 disputed loan which — Boris Becker (@TheBorisBecker) 21 juin 2017
I was due to repay in full in 1 month time ! It is disappointing that my requested for today's hearing to be postponed was refused ! — Boris Becker (@TheBorisBecker) 21 juin 2017
Pas un coup d’essai
Si la juge s’est montrée si dure, c’est aussi parce le triple vainqueur de Wimbledon (1985, 1986 et 1989), installé à Londres depuis plusieurs années, a déjà eu des déboires judiciaires. D’abord avec la justice espagnole, pour des dettes impayées concernant des travaux dans sa villa à Majorque. Puis avec la justice suisse, qui lui a reproché de ne pas avoir payé le pasteur qui l’a marié en 2009.
Plus tôt, en 2002, il avait été condamné à deux ans de prison avec sursis par la justice allemande ainsi qu'à 500.000 euros d'amende pour quelque 1,7 millions d'euros d'arriérés d'impôts.
Descente aux enfers
La situation va de mal en pis donc pour l’ex-star allemande. Outre les problèmes financiers, des soucis personnels sont venus aussi entamer encore un peu plus sa fortune. Son divorce lui a coûté presque dix millions d’euros, et un enfant (qu’il n’avait d’abord pas reconnu) deux millions d’euros plus un appartement à Londres.
I will concentrate on my work and in particular my presenting duties at Wimbledon for the BBC and other international outlets ! — Boris Becker (@TheBorisBecker) 21 juin 2017
Estimée à une cinquantaine de millions d’euros à la fin de sa carrière, sa fortune a donc été dilapidée. Un peu plus de six mois après une collaboration de trois ans avec le joueur serbe Novak Djokovic, Boris Becker se retrouve bien seul. "Je vais me concentrer sur mon travail et en particulier mon activité de commentateur pour le prochain Wimbledon", a-t-il indiqué mercredi soir sur Twitter. Un moyen suffisant pour renflouer les caisses ?