La descente aux enfers de Boris Becker, ruiné et endetté

par Xavier MARTINAGE
Publié le 22 juin 2017 à 12h19
La descente aux enfers de  Boris Becker, ruiné et endetté

REPRIS DE VOLÉE - Boris Becker vient d’être déclaré en état de faillite personnelle. L’ancienne gloire du tennis allemand est endettée à hauteur de plusieurs millions d’euros. La descente aux enfers continue pour l’ex-champion.

Sale temps pour Boris Becker. Un tribunal londonien vient de déclarer l’ancien numéro 1 mondial de tennis en faillite personnelle. L’Allemand, endetté à hauteur de plusieurs millions d’euros, est désormais ruiné.

Convoquée par le tribunal des faillites pour une dette (qui courait depuis octobre 2015) à la banque privée Arbuthnot, Latham and co, la légende du tennis allemand n’a pas obtenu le délai de 28 jours qu’il avait sollicité. "Je suis déçu que Arbuthnot Latham ait choisi de lancer cette procédure contre moi !", a déclaré mercredi dans la soirée l’ancien tennisman sur Twitter, insistant sur le fait qu’il comptait rembourser "le prêt".

Une image écornée

Pour obtenir un nouveau délai, l’avocate de Boris Becker avait mis en avant les risques d'un "effet néfaste sur l’image de son client". Un argument balayé d’un revers de main par la juge en charge du dossier. "Il aurait dû y penser il y a longtemps. C'est une dette historique. On a l'impression qu'on traite avec un individu qui a choisi la politique de l'autruche."

En réponse, son avocate n’a eu d’autre choix que d’expliquer la méconnaissance du domaine de son client. "Ce n'est pas une personne très érudite en matière de finance", a-t-elle assuré. Pourtant, "Boum boum", comme il était surnommé sur les cours, est actionnaire à 50 % de la société Völkl (une marque d’équipements sportifs qui équipe plusieurs joueurs du circuit) et propriétaire de plusieurs concessions Mercedes dans son pays d’origine.

Pas un coup d’essai

Si la juge s’est montrée si dure, c’est aussi parce le triple vainqueur de Wimbledon (1985, 1986 et 1989), installé à Londres depuis plusieurs années, a déjà eu des déboires judiciaires. D’abord avec la justice espagnole, pour des dettes impayées concernant des travaux dans sa villa à Majorque. Puis avec la justice suisse, qui lui a reproché de ne pas avoir payé le pasteur qui l’a marié en 2009.

Plus tôt, en 2002, il avait été condamné à deux ans de prison avec sursis par la justice allemande ainsi qu'à 500.000 euros d'amende pour quelque 1,7 millions d'euros d'arriérés d'impôts.

Descente aux enfers

La situation va de mal en pis donc pour l’ex-star allemande. Outre les problèmes financiers, des soucis personnels sont venus aussi entamer encore un peu plus sa fortune. Son divorce lui a coûté presque dix millions d’euros, et un enfant (qu’il n’avait d’abord pas reconnu) deux millions d’euros plus un appartement à Londres.

Estimée à une cinquantaine de millions d’euros à la fin de sa carrière, sa fortune a donc été dilapidée. Un peu plus de six mois après une collaboration de trois ans avec le joueur serbe Novak Djokovic, Boris Becker se retrouve bien seul. "Je vais me concentrer sur mon travail et en particulier mon activité de commentateur pour le prochain Wimbledon", a-t-il indiqué mercredi soir sur Twitter. Un moyen suffisant pour renflouer les caisses ?


Xavier MARTINAGE

Tout
TF1 Info