Rugby : des traces de corticoïdes retrouvées dans les urines de Carter, Rokocoko et Imhoff

Le service des sports (avec AFP)
Publié le 7 octobre 2016 à 6h39, mis à jour le 7 octobre 2016 à 8h02
Rugby : des traces de corticoïdes retrouvées dans les urines de Carter, Rokocoko et Imhoff
Source : GAIZKA IROZ REMY GABALDA GAIZKA IROZ / AFP

TOP 14 - Les tests effectués sur les joueurs du Racing Métro 92 par l'Agence Française de Lutte contre le Dopage, après la finale du Championnat de France en juin dernier, ont révélé la présence de corticoïdes chez trois membres importants de la formation des Hauts-de-Seine.

Après le tennis, le cyclisme, c’est autour du rugby d’être touché par une potentielle affaire de dopage. Et plus particulièrement le Top 14. Comme le révélait L'Equipe jeudi soir, des traces de corticoïdes ont ainsi été retrouvées dans les urines de trois joueurs majeurs du Racing 92 : Dan Carter, Joe Rokocoko et Juan Imhoff. Le tout lors d'un test effectué quelques minutes après la finale du dernier Top 14 remportée par le club francilien face à Toulon

Le contrôle surprise réalisé sur tous les joueurs de la rencontre le 24 juin à Barcelone, par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a permis de détecter des traces de ces produits interdits en compétition sans autorisation, sauf cas particuliers (appelés AUT, autorisation à usage thérapeutique), chez les trois stars de notre Championnat. 

Les trois stars avaient été déterminantes dans la victoire héroïque du Racing en finale du Top 14

Selon le quotidien, auncun ne disposait d'une autorisation qui aurait pu justifier la présence de ces substances interdites. Pour rappel, Carter, Rokocoko et Imhoff avaient été déterminants dans la victoire héroïque du Racing (29-21), en infériorité numérique pendant plus d'une heure après l'expulsion définitive de Maxime Machenaud.

Les tests urinaires de l'ailier argentin, Juan Imhoff, révèlent aussi des traces corticoïdes.
Les tests urinaires de l'ailier argentin, Juan Imhoff, révèlent aussi des traces corticoïdes. - FRANCK FIFE / AFP

Avertie par l'AFLD, la Fédération française de rugby (FFR) dispose désormais de quarante jours à compter de la notification pour mener son enquête et décider si l'emploi de ces produits était justifié médicalement. Dans le cas inverse, une procédure disciplinaire devrait être ouverte. Selon L'Equipe, une sanction envers les joueurs et/ou le club n'est pour autant pas assurée, et pourrait dépendre du dosage du produit et du mode d'administration.

Usage médical ou augmentation des performances ? Les experts de la FFR devront trancher

Les joueurs contrôlés positifs devront, eux, se justifier devant la commission médicale de la fédération et pourront aussi, selon le journal sportif, "se reposer sur un aspect surprenant de la loi française, qui permet aux clubs et aux sportifs mis en cause de se défendre rétroactivement, donc sans avoir obtenu d'AUT".

De leur côté, les experts mandatés par la FFR devront donc déterminer si le Racing a voulu rétablir la santé de ses joueurs, auquel cas l'autorisation sera délivrée a posteriori, ou améliorer ses performances, ce qui le fera basculer dans l'illégalité."Dans le cas d'usage de certains corticoïdes, par exemple, la différence de dosage peut faire passer le joueur du statut de convalescent à celui de tricheur présumé", explique le quotidien sportif.

A notre connaissance et au vu des assurances qu'on nous a données, tous les documents relatifs aux AUT étaient transmis."
Simon Porter, agent de Dan Carter et Joe Rokocoko

Interrogé sur le sujet par le New Zeland Herald, l'agent de Dan Carter et Joe Rokocoko, Simon Porter, affirme que ses joueurs sont "détendus. On est au courant depuis quelques semaines, confie-t-il. A notre connaissance et au vu des assurances qu'on nous a données, tous les documents relatifs aux AUT étaient transmis."

La saison passée, les deux néo-zélandais ont connu quelques pépins physiques : le demi-d'ouverture au mollet et le troisième ligne au genou. Dans son enquête, le journal sportif avance pourtant que les deux joueurs ainsi que leur partenaire Juan Imhoff ne bénéficiaient pas d'AUT pour la finale du Top 14. 


Le service des sports (avec AFP)

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