Tsonga veut régler ses comptes face à Djokovic

par Sebastien COCA
Publié le 1 juin 2014 à 13h52
Tsonga veut régler ses comptes face à Djokovic

TENNIS – C'est le premier vrai choc de cette quinzaine : le Français va devoir passer l'obstacle Novak Djokovic en huitième de finale de Roland-Garros. Un immense défi pour Jo-Wilfried Tsonga qui, en 2012, s'était incliné en quart de finale face au n° 2 mondial, après avoir pourtant eu quatre balles de match.

Un mauvais souvenir. Quand metronews avait rencontré Jo-Wilfried Tsonga l'an dernier, juste avant l'édition 2013 de Roland-Garros, le Manceau n'avait visiblement toujours pas digéré son élimination en quart de finale face à Novak Djokovic un an plus tôt. "C'est quelque chose qui est toujours ancré, nous avait notamment confié le Manceau. Dans ma carrière, ça restera un moment très intense." Une rencontre épique, perdue 1-6, 7-5, 7-5, 7-6, 6-1, et au cours de laquelle le Français avait eu quatre balles de match.

"Le sport peut parfois être très cruel, avait encore expliqué l'actuel n° 14 mondial. Il y a certains matches durant lesquels on joue mal, mais dont on retire quelque chose. Et puis il y en a d'autres où on joue bien et où, malgré tout, ça ne passe pas. C'est ce qui s'est passé face à Djoko..." Et si la déception d'une demi-finale lâchée, presque sans jouer, l'an dernier face à David Ferrer (6-1, 7-6, 6-2) est venue entre-temps s'ajouter, la plaie de ce quart perdu face à Djoko reste toujours ouverte.

"S'il y en a un qui a gâché un petit peu ma carrière, c'est bien lui"

Car, le n° 2 français nourrit "une histoire particulière" avec le Serbe : "Je l’ai battu plusieurs fois en début de carrière (4 fois lors de leurs cinq premiers duels, ndlr) mais pas dans les grands moments, pas dans les grands tournois (Djoko mène aujourd’hui 11-5, ndlr), expliquait Tsonga vendredi, après sa victoire sur Jerzy Janowicz . S'il y en a un qui a gâché un petit peu ma carrière, c'est bien lui."

Une finale de l'Open d'Australie perdue face au n° 2 mondial en 2008, un quart de finale à Roland en 2012, donc, à quoi on peut aussi ajouter la finale de Coupe Davis remportée par la Serbie face à l'équipe de France en 2010 et que Tsonga a vécue depuis les tribunes à cause d'une blessure au genou. Il y aura donc des comptes à régler sur le court central de Roland-Garros dimanche après-midi. "Ce n'est pas de la rancœur, je ne lui en veux pas, explique pourtant "Jo". Mais si je pouvais équilibrer un petit peu la balance, ce serait chouette."

Le public de Roland va pousser fort pour Tsonga

Plus que cela d'ailleurs, car battre Djokovic relève de l'exploit en 2014 (seuls Roger Federer, deux fois, et Stanilas Wawrinka y sont parvenus). Voire de l'impossible pour un joueur qui n'est pas dans le top 10 mondial. L'Américain John Isner, alors classé n° 11, est le dernier à y être parvenu : c'était en mars 2012 devant son public, lors de la finale du tournoi d'Indian Wells.

La foule, c'est peut-être le levier que Tsonga devra actionner s'il veut déstabiliser Djoko sur l'ocre parisien. Celui qui "adore se sentir soutenu à Roland-Garros", aura alors peut-être l'occasion de faire plier le Serve. A condition, cette fois, de ne pas laisser filer sa chance. Mais comme Tsonga nous assurait il y a un an que "si j'ai si j'ai les mêmes balles de match, je les jouerai différemment", faisons lui confiance.

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Sebastien COCA

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