VIDÉO - Climatisation, suites privées... Al Bayt, le stade de la démesure du Mondial qatari

F.R
Publié le 4 octobre 2021 à 10h01, mis à jour le 17 janvier 2022 à 13h27

Source : JT 20h WE

MONDIAL 2022 - Le Qatar accueillera l'an prochain la Coupe du Monde de football. Pour attirer des milliers de spectateurs et redorer son image, l'émirat gazier est prêt à tout et sort les grands moyens.

Pour la première fois l'an prochain, un pays du Moyen-Orient accueillera une Coupe du Monde. Entre le 21 novembre et le 18 décembre 2022 se tiendra au Qatar le Mondial de football. Les budgets, pharamineux, illustrent la volonté de cet émirat gazier d'attirer des milliers de spectateurs - qui devront être vaccinés contre le Covid-19 - et de redorer son image à l'international. 

À un peu plus d'un an de la Coupe du Monde, le Qatar ne cesse de construire. Six nouveaux stades ont été inaugurés ou sont encore en travaux, et deux ont été modernisés pour l'occasion. 

À Al Khor, sur la côte nord-est de l'émirat, les travaux du stade Al Bayt sont achevés. L'enceinte doit être inaugurée le 30 novembre, date à laquelle il accueillera des spectateurs pour la première fois, à l'occasion du match d'ouverture de la Coupe d'Arabie. 

Gargantuesque, le stade, en forme d'une tente de bédouin traditionnelle, peut accueillir jusqu'à 60.000 spectateurs. "C’est un stade qui reflète la culture du Qatar [...] La cérémonie d’ouverture commencera ici avec le tout premier match", explique au micro du 20H Majid Al Bader, directeur du projet. 

Le stade est à l'image du reste des investissements qatari pour ce Mondial.  Directement intégrées aux tribunes, des suites V.I.P, pour accueillir les spectateurs les plus fortunés. "On a 96 suites comme celles-ci tout autour du stade", détaille le directeur de projet. Pour les footballeurs, les vestiaires grand luxe sont équipés de bains à remous. 

La climatisation, c’est une première pour une Coupe du Monde
Saud Abdul Ghani, ingénieur à l’université du Qatar

Mais la principale innovation, vivement critiquée par les associations écologistes, est que le stade est entièrement climatisé. Dans un pays où le mercure peut grimper jusqu'aux 45 degrés, la température dans le stade peut être réglée sur "20 ou 16 degrés", indique Saud Abdul Ghani, ingénieur à l’université du Qatar. "La climatisation, c’est une première pour une Coupe du Monde", se réjouit-il.

Le petit émirat, prêt à tout pour réussir son Mondial, a même développé pendant trois ans un gazon supportant la chaleur du désert. "Ce gazon est parfait pour les stades parce qu’il correspond aux standards de la Fifa et au jeu des footballeurs", souligne Yasser Al Mulla, directeur du paysage et du gazon.  

Les conditions de travail des ouvriers vivement critiquées

Le Qatar, qui a investi plus de 160 milliards d'euros dans la compétition, à hauteur de 500 millions par semaine, espère ainsi séduire à l'international. "Il y a de plus en plus de personnes qui s’intéressent au Qatar, et c’est grâce au Mondial", résume une étudiante. "Je suis très heureuse de recevoir des visiteurs et de leur faire découvrir notre culture", abonde son amie.

Cette opération "soft power" a toutefois des limites. Depuis le début des chantiers pharaoniques, des milliers d'ouvriers migrants sont morts, à cause de conditions de travail désastreuses, régulièrement pointées du doigt par des ONG. Alors que plusieurs fédérations ont également dénoncé des manquements au droit du travail, le Qatar, effrayé par des menaces de boycott, s'est engagé à faire des réformes et à garantir la sécurité des ouvriers.


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