REPORTAGE - À Étagnac (Charente), on supporte Carole Cormenier. Elle participe à l’épreuve de la fosse olympique, autrement dit le ball-trap, qui se tiendra mercredi et jeudi prochains.
À Étagnac, la petite commune où elle vit, ce n’est pas encore une star. Mais certains la connaissent déjà et pas seulement comme cliente. À 31 ans, Carole Cormenier réalise un rêve : disputer ses premiers Jeux olympiques au Japon dans la catégorie du tir sportif. Une épreuve que les lève-tôt auront la chance de suivre au milieu de la nuit en raison du décalage horaire.
Sa discipline, qui pourrait ressembler à du ball-trap, n’est peut-être pas la plus connue, mais sur un stand de tir, le haut niveau demande toujours la même exigence. Une préparation intense dans le prolongement d’une médaille d’or en Coupe du monde, il y a deux ans. "J’y vais pour gagner", affirme-t-elle avec conviction. Pour y arriver, l’athlète mise sur son adresse et sa précision, sous l’œil bienveillant de son compagnon, ancien tireur et un peu coach mental.
Ce sport encore confidentiel nécessite aussi parfois de s’entraîner seule dans son garage. Tout un programme rendu notamment possible grâce à une boucherie de Chabanais. Car si l’athlète est sous contrat avec sa fédération, certains commerçants ont accepté de l’aider financièrement.