Wimbledon : depuis la finale de Coupe Davis perdue, qu'est-ce qui a changé chez nos Français ?

Publié le 8 juillet 2015 à 11h11
Wimbledon : depuis la finale de Coupe Davis perdue, qu'est-ce qui a changé chez nos Français ?

COMME ON SE RETROUVE – Nos deux Français encore en lice à Wimbledon affrontent ce mercredi (à partir de 14 heures) les Suisses Wawrinka et Federer pour une place dans le dernier carré. Soit les deux bourreaux des Bleus lors de la défaite en finale de la Coupe Davis, sept mois plus tôt. Mais sur l'herbe londonienne, l'issue peut être autre, car depuis des choses ont changé.

Gilles Simon et Richard Gasquet ont su faire preuve d'une patience à toute épreuve pour s'inviter en quarts de finale de Wimbledon, ce mercredi (à partir de 14 heures) où ils auront droit à un choc franco-suisse contre Stan Wawrinka et  Roger Federer. Demi-finaliste à Wimbledon en 2007, Gasquet n'avait plus mis les pieds en quarts à Londres depuis. Le Biterrois, 29 ans, avait toutefois vécu un autre quart lors de son épopée jusqu'en demi-finale à l'US Open en 2013.

A 30 ans, Simon, lui n'en avait disputé qu'un seul en Grand Chelem: en 2009 en Australie où il avait été battu par Rafael Nadal. La présence à ce niveau de Simon et Gasquet n'est cependant pas le fruit du hasard. Ils sont tous deux les Français les plus titrés de l'ère moderne (12 titres) derrière Yannick Noah (23). La régularité de Gasquet en Grand Chelem est certaine. Contre le capricieux Nick Kyrgios (7-5, 6-1, 6-7 (7/9), 7-6 (8/6)), le Biterrois a su rester concentré pour boucler victorieusement son dix-neuvième 8e de finale majeur. 

Gasquet, la revanche au corps

C'était le sixième dans le temple du tennis pour le 20e mondial, à qui il manquait un petit rien pour franchir de nouveau le cap comme en 2007 où seul Roger Federer l'avait stoppé en demie. Cette année-là, Gasquet avait réussi l'un des plus beaux matches de sa carrière en quarts de finale contre l'Américain Andy Roddick, qui avait mené 2 sets à 0. Il n'a pas non plus toujours été gâté par le tirage. Huit de ses 19 huitièmes de finale, il les a joués contre des Top 10 (dont 5 membres du Top 5).

A Londres, s'il peut s'en vouloir d'avoir chuté en 2012 contre l'Allemand Florian Mayer, Gasquet n'avait pas été verni quatre ans plus tôt en tombant contre Andy Murray. "J'aurais dû faire un autre quart-de-finale cette année-là", estime Gasquet, vaincu alors en cinq sets après avoir mené 2 manches à 0 (7-5, 6-3, 6-7(3/7), 2-6, 4-6).

Gilles Simon : "Mes résultats en Grands Chelems sont meilleurs ces trois dernières années"

Contre le Tchèque Tomas Berdych, N.6 mondial, écrasé en trois sets (6-3, 6-3, 6-2), Simon disputait pour la huitième fois les 8es de finale dans un "Majeur". Mais sa régularité en Grand Chelem reste encore à démontrer. Son unique quart de finale (en 2009 à Malbourne), il l'avait disputé au sortir d'une saison excellente, la meilleure de sa carrière, où il avait disputé le Masters et obtenu des victoires de prestige, dont deux contre Roger Federer (Canada, Masters) et une à Madrid face à Rafael Nadal, alors N.1 mondial.

Qu'est-ce qui a empêché Simon de réaliser de nouvelles performances ? "Si je n'ai que deux quarts (à Wimbledon), c'est que je n'étais pas capable de faire mieux", souligne l'intéressé. "J'ai essayé d'améliorer beaucoup de choses. Mes résultats en Grands Chelems sont meilleurs ces trois dernières années. Il y a eu quelques moments où cela pouvait passer, cela ne s'est pas fait, parfois pour pas grand-chose. Aujourd'hui je suis en quart avec des chances de faire mieux encore", ajoute celui qui a réalisé sa meilleure préparation sur herbe, marquée par une demi-finale au Queen's et un quart à Nottingham.

Ne lui manque plus, comme à Gasquet, qu'à se hisser à son meilleur niveau mercredi lors d'un défi vertigineux contre Federer, N.2 mondial et maître des lieux avec ses sept titres à Wimbledon.

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La rédaction de TF1info

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