Wimbledon, la fontaine de jouvence de Venus Williams

Publié le 15 juillet 2017 à 12h07, mis à jour le 15 juillet 2017 à 14h01
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Source : Sujet JT LCI

RENAISSANCE - Il y a Roger Federer chez les hommes. Et Venus Williams chez les dames. Sur le gazon londonien, l'Américaine de 37 ans vise ce samedi un huitième titre du Grand Chelem, le sixième à Wimbledon. Inimaginable au regard du chemin de croix de l'aînée des sœurs Williams ces dernières années.

Le temps n'a aucun effet sur elle. A Wimbledon, son jardin de toujours, Venus Williams ne cesse d'impressionner depuis le début d'une quinzaine qui l'a vue devenir la deuxième finaliste la plus âgée dans un tournoi du Grand Chelem, depuis Martina Navrátilová finaliste de Wimbledon à 37 ans et 258 jours en 1994. En cas de victoire face à Garbine Muguruza, numéro 15 mondiale, finaliste de Wimbledon en 2016 et titrée à Roland-Garros la même année, ce samedi sur le gazon londonien, l'aînée des soeurs Williams pourrait, à 37 ans et 29 jours, devenir la joueuse la plus âgée dans l'ère Open à remporter un majeur. Un record qui appartient à... sa soeur Serena, qui a gagné, à 35 ans, l'Open d'Australie à Melbourne en janvier dernier, en battant la revenante Venus.

Peu importe son âge canonique. À 37 ans, la Californienne a toujours la main verte. Six mois après avoir disputé sa première finale en majeur depuis huit ans, Venus Williams est une nouvelle fois à une raquette d'un possible huitième titre, le sixième à Londres, un endroit forcément à part pour elle. C'est en effet à Wimbelon qu'elle a soulevé cinq de ses sept trophées majeurs - le dernier en 2008 face à Serena - et disputé huit de ses quinze finales en Grand Chelem. On vous l'a dit, entre eux, c'est tout une histoire.

Déjà deux finales de Grand Chelem en 2017

Sa présence en finale à Wimbledon est dûe à tout sauf au hasard. Elle est la conséquence logique d'un tennis retrouvé. Une renaissance pour celle qui lutte depuis plusieurs années contre une maladie auto-immune peu connue, le syndrome de Sjögren, qui agit sur les glandes lacrymales et salivaires, asséchant l'oeil et la bouche, causant des douleurs articulaires et provoquant des coups de fatigue.

Et si elle affiche une vraie régularité dans ses performances depuis une petite année maintenant, le retour aux affaires de l'ancienne numéro 1 mondiale a commencé à prendre forme en 2015. Et ça se voit sur les courts. Preuve en est : sur les huit derniers majeurs qu'elle a disputés, Venus a atteint les huitièmes de finale à huit reprises. Mieux encore, cette année, en trois tournois disputés, elle en est à deux finales. Deux finales jouées en six mois alors qu'elle n'avait pas atteint ce stade entre 2010 et 2016.

Il y a eu beaucoup de hauts et de bas
Venus Williams

Aérienne et sûre de sa force lors de cette quinzaine londienne, l'aînée des soeurs Williams livre l'une de ses meilleures partitions malgré un début de tournoi, où elle était apparue ébranlée par un accident de la route mortel dans lequel elle s'est retrouvée impliquée début juin. "J'ai rencontré des difficultés. Il y a eu beaucoup de hauts et de bas, disait-elle encore ce jeudi après sa victoire en demies sur la perle britannique Johanna Konta (6-4, 6-2). J'ai essayé de garder la tête haute, peu importe ce qui pouvait se passer dans ma vie". Tête froide, la nouvelle façon de voir les choses de l'ancienne numéro 1 mondiale porte visiblement ses fruits.  

Venus Williams en larmes et "dévastée" après l'accident mortelSource : Sujet JT LCI
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Dix-sept ans après sa première victoire en Grand Chelem à Wimbledon, face à l'Américaine Lindsay Davenport, l'ex-numéro 1 mondiale peut écrire une nouvelle page de son histoire tennistique. À l'issue de cette finale, elle est déjà assurée d'intégrer de nouveau le Top 10. En cas de victoire, ce serait le Top 5. Une première depuis janvier 2011. Comme sa soeur Serena, Venus Williams défie les lois du temps.


Yohan ROBLIN

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