UNE HAUSSE QUI MET LE FEU AUX POUDRES • Conjoncture et hausse de la taxe carbone : ce sont les premières raisons qui ont poussé Gilets jaunes sur les rond-points et dans les rues. Après deux semaines, le gouvernement annule la hausse, mais le mouvement met en avant d'autres revendications, bien plus larges : revitalisation de la démocratie via le référendum d'initiative citoyenne, hausse du pouvoir d'achat, lutte contre l'injustice fiscale.
COLÈRE ET CHAOS • Au premier jour de mobilisation, le 17 novembre, ce sont 282.000 personnes qui sont dans les rues, selon les chiffres ministériels. Un chiffre qui s'affaissera progressivement, sans que le mouvement ne s'éteigne. Les scènes de violences, qu'elles viennent des policiers ou de manifestants, se multiplient, semaine après semaine. Pour autant, malgré deux mois de mouvement, le soutien aux Gilets jaunes est toujours présent et le nombre de manifestants repart à la hausse début 2019. L'acte 12, samedi 2 février 2019, était spécialement dédié aux blessés des manifestations, alors que la polémique enfle sur la dangerosité du LBD utilisé par les forces de l'ordre et qu'une figure du mouvement, Jérôme Rodrigues, a été grièvement blessé à l'oeil lors de l'acte 11.
LA RÉPONSE DE L'EXÉCUTIF • Après avoir cédé sur la hausse de la taxe sur les carburants, l'exécutif, très chamboulé par cette séquence de rejet total du politique et des responsables de l'Etat, propose un plan favorisant le pouvoir d'achat, par des baisses de prélèvement et des hausses de prestations sociales, de 10 milliards d'euros. Insuffisant ou trop tardif, le plan ne calme pas les ardeurs. Le Grand débat national lancé le 15 janvier pour répondre à la crise y parviendra-t-il ?