3 bonnes raisons de voir "L'hôpital et ses fantômes" sur Arte

par Jennifer LESIEUR
Publié le 4 décembre 2014 à 11h11
3 bonnes raisons de voir "L'hôpital et ses fantômes" sur Arte

SERIE – Les deux derniers épisodes de la mini-série de Lars Von Trier seront diffusés ce soir sur Arte. On vous conseille de les voir sans craindre les spoilers, pour vous donner envie de tout reprendre à zéro en replay.

C'est la première série scandinave d'importance

Bien avant Borgen, Real humans, The Killing et autres excellentes séries scandinaves, il y avait L'hôpital et ses fantômes (Riget en version originale danoise). Diffusée en 1994 (vingt ans déjà!), il suit l'équipe médical du Rigshospitalet, le principal hôpital de Copenhague, qui se trouve être hanté. Une patiente, madame Drusse, essaie d'entrer en contact avec le fantôme d'une petite fille qui va expliquer ce que ces murs ont vu un siècle plus tôt. Pendant ce temps, les médecins doivent jongler avec leur nouveau chef, Stig Helmer, un professeur suédois aussi méprisant qu'incompétent.


C'est du grand Lars Von Trier

Comme toujours chez le brillant et méchant cinéaste danois, on trouve des personnages marquants, des fous, des vilains, et quelques gens honnêtes qui ont bien de mal à le rester, comme le brave médecin Hook qui vit au sous-sol. La lumière jaunâtre, la caméra à l'épaule et la musique, fidèles au principe du Dogme95, plongent le spectateur dans une ambiance bien sinistre. On admire aussi des trouvailles de mise en scène comme ce couple de trisomiques qui lave la vaisselle de la cantine de l'hôpital, en commentant l'action comme le ferait un chœur antique dans une tragédie grecque.


C'est d'un humour tellement noir qu'on à peine à y croire

Un hôpital, c'est le lieu rêvé pour toutes sortes d'horreurs. Le vol et la perte d'une tête coupée par un interne, le bébé monstrueux de la doctoresse Judith, aux bras et aux jambes démesurés, les tentatives de Helmer pour échapper à toute responsabilité sur ses terribles erreurs médicales... C'est tellement sombre et culotté qu'on rit aussi jaune que la couleur de l'image. Sans perdre une seconde le fil de l'histoire, avec un suspense permanent, L'hôpital et ses fantômes a inauguré sans le savoir l'âge d'or de la série danoise.


Jennifer LESIEUR

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