"Intime conviction" : Arte ordonnée de cesser toute diffusion de la fiction

Publié le 27 février 2014 à 17h16
"Intime conviction" : Arte ordonnée de cesser toute diffusion de la fiction

CONDAMNATION - Ce jeudi, une juge des référés a ordonné à Arte d'arrêter immédiatement la diffusion de la fiction "Intime Conviction". Le téléfilm s'inspirait du procès d'un médecin, pourtant acquitté par la justice.

Arte est privée d' Intime Conviction . Ce jeudi, une juge des référés a ainsi ordonné à la chaîne franco-allemande et Maha Productions “de faire cesser toute diffusion du programme”, sur quelque support que ce soit et sous astreinte de 50.000 euros. Le téléfilm, de Rémy Burkel, rejouait un procès inspiré de l’histoire du Dr Jean-Louis Muller, pourtant acquitté définitivement de l'accusation du meurtre de sa femme en 1999, après deux condamnations à 20 ans de prison.

Les avocats de ce dernier, Me Dupond-Moretti et Me Jérémie Assous, avaient ainsi souligné de nombreuses similitudes entre leur client et le téléfilm, puis le faux procès. Ils avaient également estimé que le programme remettait en doute son innocence, consacrée par la justice. Selon l’ordonnance, “l’atteinte portée à la vie privée du docteur Jean-Louis Muller et le préjudice subi du fait du programme qui propose de le rejuger, et ce quelque soit l’issue du faux procès ou le résultat des votes des internautes, sont d’une telle ampleur que la demande de cessation de diffusion du programme sans délai (...) est justifiée”.

Un procès en ligne

En parallèle, un site internet prolongeant cette fiction devait ainsi permettre de suivre jusqu’au 2 mars le procès du suspect, “le docteur Villers”, médecin légiste comme le vrai Dr Muller. Ce jour-là, l’épilogue devait prendre la forme d’un verdict prononcé par le jury, et en parallèle d’un verdict issu d’un vote des internautes.

L'interdiction de diffusion court ainsi jusqu’à ce qu’une décision soit rendue par les juges du fond, la procédure de référé étant une procédure d’urgence. Par ailleurs, l’avocat de la société Maha Productions, Me Christophe Bigot, a estimé que "cette ordonnance est une véritable censure et nous interjetons immédiatement appel”. L’audience en appel devrait intervenir dans les prochains jours.


La rédaction de TF1info

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