Mort de Roger Hanin : "c'était un personnage absolument unique"

Publié le 11 février 2015 à 13h01
Mort de Roger Hanin : "c'était un personnage absolument unique"

HOMMAGES - Figure du cinéma et de la télévision française, Roger Hanin s'est éteint mercredi à l'âge de 89 ans. De nombreuses personnalités, de la politique au spectacle, ont réagi à sa disparition.

François Hollande, président de la République, dans un communiqué
"Le président de la République salue la mémoire de Roger Hanin dont il vient d'apprendre le décès. Avant d'incarner avec un succès exceptionnel pendant 20 ans à la télévision le commissaire Navarro, Roger Hanin aura tourné avec de nombreux cinéastes comme Jules Dassin, Pierre Schoendorffer et Claude Chabrol. Le président rend hommage à cet acteur populaire, à la faconde familière à des générations de Français qu'il a su toucher tout au long de sa carrière."

Jack Lang, ancien ministre de la Culture, sur BFM TV
"Roger Hanin était un ami intime, fidèle, qui lui-même avait un cœur d’or et pour tous ceux qui ont eu le bonheur et le privilège de le connaître. Roger était l’homme des bons conseils, l’homme qui était toujours là lorsque vous rencontriez une difficulté, un moment de réflexion. C’est d’abord l’homme que j’ai envie de célébrer, de décrire, sa gentillesse, sa drôlerie à nulle autre pareille. Et puis disons-le, comment séparer Roger Hanin de François Mitterrand ? Je l’ai vu si souvent avec une énergie farouche, se battre pour François Mitterrand dans les moments les plus difficiles."

Frédéric Mitterrand, ancien ministre de la Culture, sur BFM TV
"Je trouve que le fait d’avoir joué Navarro pendant des années et d’avoir instauré un personnage dans notre imaginaire qui va rester, c’est très bien. Mais il ne faut pas oublier non plus qu’il a été un très bon acteur dans d’autres. Il a commencé dans La Valse du Gorille. Et puis il ne faut pas oublier que c’était un homme de théâtre et que c’était au fond son jardin secret. S’il y avait eu plus de temps, s’il n’avait pas eu des passages à vide, il aurait sans doute consacré plus de temps et une grande partie de son talent au théâtre.  C’était quelqu’un de très profond en fait Roger Hanin."

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Jean Benguigui, comédien, sur RTL
"Roger Hanin était un personnage absolument unique. C'était une gueule et une grande gueule. Je me souviens des "Grand Pardon", évidemment, on en a fait deux ensemble. C'est un type dont j'étais très proche. On avait de nombreuses discussions parce qu'on se battait sur tout mais ça me fait beaucoup de peine. C'est une partie de ma vie, de ma carrière qui fout le camp."

Alexandre Arcady, réalisateur, sur RTL
"J'étais à ses côtés quand il a été hospitalisé dimanche soir, en détresse respiratoire et je l'ai vu avant qu'il parte … Je ne sais pas s'il était serein mais je pensais qu'il allait encore avoir cette force qui était cette force légendaire, cet appétit de vie que Roger avait et je lui avais dit à l'oreille sur son lit "Vas-y combats, tu es là. On a besoin de toi, reste on connaît ta force". La souffrance était peut-être un peu trop grande."

Michel Charasse, ancien ministre du Budget, sur RTL
"C'est des souvenirs nombreux qui s'en vont, des moments de joie, de rire, ce qu'il a pu faire comme acteur, ce qu'il a fait sur le plan politique comme militant politique au parti socialiste. Mais surtout il est resté quelqu'un de formidablement populaire et proche des gens et en même temps d'une fidélité inébranlable à François Mitterrand, pour moi c'est ce qui compte. Il faisait partie de sa famille puisqu'il était son beau-frère. Il lui a témoigné constamment une fidélité absolue avant les présidentielles de 1981, après, tout au long de la vie politique, pour moi c'est ce qui compte. Il fait partie de ceux qui n'ont jamais changé."
 


Jérôme VERMELIN

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