On a vu "Une ambition intime", l'émission politique de Karine Le Marchand sur M6

Publié le 15 septembre 2016 à 14h31, mis à jour le 9 octobre 2016 à 14h39
On a vu "Une ambition intime", l'émission politique de Karine Le Marchand sur M6
Source : Pierre Olivier / M6

CONFESSIONS INTIMES – C’est une des émissions phare de la rentrée de M6. LCI a pu voir en avant-première des extraits d'"Une ambition intime", la nouvelle émission politique de Karine Le Marchand dont la diffusion démarre ce dimanche 9 octobre à 21 heures. Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon, Bruno Le Maire, François Bayrou ou encore Marine Le Pen se sont prêtés au jeu des confidences.

Une émission politique qui ne parle pas de politique. C'est le concept d'"Une ambition intime", le programme phare de la rentrée de M6. A mi-chemin entre "Le Divan" (pour le fond) et "L'amour est dans le pré" (pour la forme), le rendez-vous présenté par Karine Le Marchand a pour ambition de dresser des portraits humains et émouvants de ces hommes et ces femmes qui souhaitent nous gouverner. 

A quelques mois de la présidentielle, le pari est culotté, surtout quand on est une novice en la matière. "C'est un milieu auquel je ne connais rien", a expliqué Karine Le Marchand jeudi 15 septembre devant une poignée de journalistes. "Pendant quatre mois, j'ai frappé à toutes les portes, on peut dire que j'ai ramé ! En général, les politiques sont réticents à parler d'eux-mêmes, mais une fois qu'ils ont donné leur accord, l'aventure a été exceptionnelle." Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Sarkozy, Bruno Lemaire, François Bayrou ou encore Marine Le Pen se sont notamment prêtés au jeu.

"Le but n'est pas de les rendre tous sympathiques mais de les montrer tels qu'ils sont, loin des clichés"
Karine Le Marchand

Si l'entreprise peut ressembler à un joli coup de communication en cette période pré-électorale, Karine Le Marchand balaie les critiques d'un revers de main. "Le but n'est pas de les rendre tous sympathiques mais de les montrer tels qu'ils sont, loin des clichés et des bad buzz. Je remercie d'ailleurs tous leurs proches qui nous ont aidés à briser la carapace pour voir ces hommes politiques tels qu'ils sont", s'est réjoui l'animatrice. 

Et au vu des premières images, le pari est réussi. Ici pas de grands discours, ni de meetings enflammés, le ton est à la confidence. Pour mettre en condition ses invités, Karine Le Marchand les reçoit confortablement installés dans le canapé d'un salon truffé de photos intimes (le décor varie selon les participants) ou autour d'un verre de vin dans une véranda. Quant aux questions, elles sont directes et volontairement candides. "Certains ont été déstabilisés", admet l'intervieweuse qui est parvenue à leur faire baisser (un peu) la garde. 

Bruno Le Maire, un grand fan de la presse people

Nicolas Sarkozy par exemple, parle ouvertement de son père "un peu brusque" qu'il était content de voir quitter le foyer familial ainsi que de sa relation très particulière avec Bernadette Chirac. Bruno Le Maire, quant à lui, est submergé par l'émotion quand il évoque sa femme Pauline, que son père ne voulait pas qu'il épouse. On apprend au passage que le candidat à la primaire de la droite adore lire la presse people et qu'il a écrit plusieurs romans d'amour  dans la collection Harlequin. 

Karine Le Marchand est également allée à la rencontre de Marine Le Pen, avec qui elle papote tout en sirotant un petit verre de vin blanc. Si la présidente du Front National est revenue sur des épisodes marquants de son enfance (l'attentat dont a été victime sa famille en 1976 ou encore le fait d'avoir été mise à l'écart à l'école parce qu'elle était la fille de Jean–Marie Le Pen), on sent qu'elle garde toujours le contrôle.  

Quand François Bayrou nous met la larme à l'oeil

Jean-Luc Melenchon par contre offre une facette différente de sa personnalité. Plus calme et plus posé, il s'est retrouvé submergé par l'émotion lorsque Karine Le Marchand lui a fait écouter Maria Callas chanter Norma de Bellini. "Vous pensez que les gens pensent que je suis une bête primaire ?" lance le candidat à la présidentielle.

Côté émotion, François Bayrou nous a mis la larme à l'œil lorsqu'il s'est confié sur l'épisode d'anorexie grave qu'a traversé sa fille. Il raconte à Karine Le Marchand comment cette épreuve l'a rapproché de Jacques Chirac dont la fille Laurence, qui souffrait également d'anorexie, est décédée en avril dernier. 


Rania HOBALLAH

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