Graphique, violente, sanglante et sexuelle : nous avons vu le premier épisode de la série-événement "American Gods"

par Romain CHEYRON
Publié le 30 avril 2017 à 7h00
Graphique, violente, sanglante et sexuelle : nous avons vu le premier épisode de la série-événement "American Gods"

CRITIQUE - "American Gods", l'une des séries américaines les plus attendues de l'année, débarque en France ce lundi 1er mai. LCI a vu son premier épisode, diffusé courant avril au festival Séries Mania. Retour sur une violente critique de l'Amérique contemporaine, sur fond d'affrontements entre nouveaux et anciens Dieux.

American Gods, nouvelle série adaptée du roman du même nom de Neil Gaiman, ne cherche pas à mettre à l'aise le téléspectateur, elle ne cherche pas à plaire à tout le monde. Elle est graphique, violente, sanglante, sexuelle. Les trois premiers qualificatifs apparaissent dans la folle introduction qui voit une armée de Vikings arriver sur le sol américain et s'engager dans un long affrontement sanglant pour satisfaire le Dieu Odin. De quoi donner le ton. 

A travers le personnage Shadow Moon (Ricky Whittle), un taulard qui sort de prison plus tôt que prévu après la mort de sa femme dans un accident de voiture, la série raconte ensuite le combat, mené de nos jours, entre les anciens et nouveaux Dieux. A peine libéré, Shadow Moon fait la rencontre de Mr. Wednesday (incarné par Ian McShane). Ce dernier va lui proposer un job qu'il va avoir du mal à refuser. En plein deuil, Shadow Moon découvre un tout nouveau monde, celui où les anciennes entités célestes ne sont plus vénérées, à l'heure où les plus jeunes ne jurent que par la technologie. American Gods décrit une Amérique divisée, un pays multi-culturel. Si le best-seller de Neil Gaiman a été écrit en 2001, après les attentats du 11 -Septembre, l'histoire est encore profondément pertinente aujourd'hui et la série adaptée par Bryan Fuller est très actuelle.

Casting solide

Aussi excitante que belle, American Gods possède aussi un casting solide : Pablo Schreiber, en excentrique leprechaun Sweeney, Yetide Badaki, très sensuelle et avide Déesse Bilquis, Crispin Glover (le George McFly du premier Retour vers le Futur) en Mr. World, ou encore Gillian Anderson (Media), Kristin Chenoweth (Easter) et Orlando Jones (Mr. Nancy).  A l'image de Legion, Americain Gods est une expérience qui peut ne pas plaire à tout le monde parce qu'elle demande une adhésion totale à son univers. Et le style très visuel de David Slade (à la réalisation pour les trois premiers épisodes) et Bryan Fuller (à l'écriture) se prêtent parfaitement à l'histoire imaginée par Gaiman.

Si le premier épisode est une réussite, et annonce une suite formidable, la structure en scénettes, ou tableaux, qui s'enchaînent peut néanmoins dérouter.  Mais elle nous permet de découvrir facilement de nouveaux Dieux et introduire de nouveaux personnages sans perdre le téléspectateur. 

American Gods débarque en France à partir du 1er mai sur Amazon Prime Video.


Romain CHEYRON

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