S'il y a une série à voir en cette fin d'année, c'est "The OA"

Romain Cheyron
Publié le 30 décembre 2016 à 13h12, mis à jour le 30 décembre 2016 à 14h27
S'il y a une série à voir en cette fin d'année, c'est "The OA"
Source : Netflix

CRITIQUE - Véritable OVNI sorti de nulle part de cette fin d'année séries 2016, "The OA" est pourtant une œuvre incontournable à voir absolument. Mystique, surnaturelle, intime et humaine.

Peu - voire pas - de promotion, une date de diffusion longtemps restée inconnue, une bande-annonce dévoilée quelques jours seulement avant la mise en ligne de la série : The OA avait tout de la série casse-gueule dont Netflix voulait se débarrasser discrètement, juste avant les fêtes. Oubliée après deux verres de champagne. Mais l'étrange œuvre imaginée par Brit Marling et Zal Batmanglij, s'est finalement - et étonnamment - révélée être l'une des séries les plus fascinantes de l'année. L'objectif était d'en montrer le moins possible, de ne pas révéler de détails de l'histoire, d'être le plus vague sur cette étrange série, de permettre au spectateur de vivre une véritable expérience vierge de toute information.

L'histoire : une jeune femme, nommée Prairie Johnson (incarnée par Brit Marling) refait surface après avoir disparu sept ans. Hospitalisée après qu'elle se soit jetée d'un pont, elle retrouve ses parents adoptifs à l'hôpital. Le plus mystérieux dans tout ça : aveugle lors de sa disparition, elle a depuis retrouvé la vue. Hantée et fragilisée, elle décide de recruter cinq personnes, égarées, blessées, abandonnées par la vie, pour qu'ils écoutent son histoire, qu'ils vivent son expérience à travers ses mots. Qu'ils comprennent la signification de "the OA", nouveau nom qu'elle semble avoir adopté.

Un voyage onirique, intime, puissant

À l'instar de ces cinq personnes, Brit Marling nous demande de fermer les yeux et de se laisser emporter dans cette histoire. Se laisser porter par ce que le personnage nous raconte, naviguer entre différents genres exploités : le drame intimiste, le thriller, le surnaturel ou la science-fiction. Un voyage aussi réel qu'onirique, aussi intime qu'universel. De quoi ébranler les certitudes du spectateur. The OA est une expérience incarnée qui vient exacerber notre sensibilité, nos sens. On nous demande de ressentir pendant huit épisodes - qui composent cette première saison - aussi déroutants que captivants.

The OA est une œuvre fascinante, portée par une actrice et un personnage qui le sont tout autant. L'émotion explose véritablement après plus d'une heure lors du premier épisode, quand l'histoire de Prairie démarre, quand le titre de la série apparaît et que le magnifique morceau de violons monte en puissance. Un des plus beaux moments de l'année, pour l'une des séries les grandioses de 2016.


Romain Cheyron

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