Sagamore Stévenin (''Falco'') : "Je n'ai pas l'intention de devenir un Navarro"

Publié le 14 mai 2014 à 17h51
Sagamore Stévenin (''Falco'') : "Je n'ai pas l'intention de devenir un Navarro"

INTERVIEW - Falco reprend du service. Jeudi 15 mai à 20h55, TF1 diffusera la deuxième saison des aventures du flic incarné par Sagamore Stévenin. Pour metronews, le comédien évoque l'évolution de son personnage avec lequel il ne fait plus qu'un même s'il ne compte pas vieillir avec lui.

Dans ces nouveaux épisodes Falco ne va pas très bien...
C'est un peu une descente aux enfers pour lui. Dans cette saison 2, en plus des intrigues policières, il mène une enquête parallèle. Falco veut comprendre ce qu'il s'est passé il y a 22 ans. Il a eu ce flash dans lequel son meilleur ami (ndlr, Ménard) est en train de lui tirer dessus. Au fur et à mesure qu'il va se rapprocher de la vérité, ça ne sera pas facile plus lui. Il va chercher à protéger les siens. Le personnage n'est pas seulement animé par un désir de vengeance, mais il cherche aussi des explications.

Falco se pose beaucoup de questions. Est-il finalement fait pour être un flic ?
Je ne sais pas ! Il a un instinct de flic à l'ancienne. C'est un personnage assez animal. Il a un désir de vie, car pendant 22 ans il a été dans le coma, mais en même temps, il est entouré par la mort en raison de son métier. C'est un paradoxe. Mais il est préférable qu'il reste un peu flic, sinon on va tous se retrouver au chômage (rires).

Comment vont évoluer ses relations avec sa femme, qu'il tente de reconquérir ?
Il y a une part du personnage de Falco qui cherche à retrouver cet amour perdu, mais en même temps il va être touché par le sort réservé à l'homme partageant la vie de son ex-femme. Il va essayer d'aider ces 2 personnes à recoller les morceaux.  Ils ne sont pas amis, mais il a élevé sa fille pendant 15 ans. Il a un aspect un peu de sacrifice. Falco comprend que son histoire d'amour est finie. Il a une certaine empathie, une sensibilité. En fait, c'est une série sur le deuil. Ce n'est pas forcément négatif. On passe notre vie à faire le deuil de l'enfance, l'adolescence ou de gens proches.

C'est la psychologie assez complexe de Falco qui vous a donné la première fois l'envie de l'incarner ?
Oui et aussi la possibilité de me dépasser en tant qu'acteur. Le jeu est comme un muscle. Il faut savoir l'entraîner. Je n'avais jamais joué dans une série auparavant. Durant une même journée, je passe d'une émotion à une autre selon les séquences. Ça me permet d'apprendre mon métier.

"Je n'ai plus tellement de différence avec mon personnage"

Ressemblez-vous beaucoup à votre personnage ?
J'ai plus que des points communs. Je n'ai plus tellement de différence avec mon personnage. L'un puise dans l'autre. Pour cette saison 2, j'ai puisé beaucoup de choses dans mon histoire personnelle notamment dans ma manière de réagir. L'avantage est d'obtenir des interprétations sincères et fraîches. L'inconvénient pour un acteur est d'avoir de moins en moins de distance avec le personnage. C'est un peu compliqué pour les gens vivant avec vous !

Vous n'êtes donc pas très au fait des dernières technologies...
Je ne suis pas du tout geek (rires). C'est encore un point commun avec mon personnage. Quand j'ai commencé à comprendre le minitel, Internet est arrivé. Je sais tout de même envoyer des mails et répondre au téléphone. Au début, j'ai un peu utilisé Facebook car j'ai réalisé que je pouvais être directement en contact avec le public. Je voulais créer un lien avec les gens. Puisqu'une année s'écoule entre deux diffusions, les gens ont besoin d'avoir des nouvelles.

Justement, comment avez-vous vécu le succès de la première saison ?
Quand on m'a parlé de 7 millions de téléspectateurs, c'était abstrait pour moi. J'étais bien évidemment content que la série ait marché pour l'équipe, mais aussi pour la chaîne parce que c'était un pari. C'est un héros assez torturé et borderline. On y a apporté beaucoup de sincérité. Si Falco a touché tant de personnes c'est qu'ils se sont reconnus dans ses blessures et ses failles. J'ai vraiment réalisé ce que représentaient 7 millions de téléspectateurs quand je me suis baladé durant des vacances en France. Les gens venaient me voir avec délicatesse et discrétion. Ils ont réalisé combien j'étais proche du personnage. C'était une belle façon de me remercier.

Une troisième saison est-elle déjà prévue ?
Oui, on a commencé le tournage. J'ai d'autres projets, mais il faut que je réussisse à les caser au milieu de ce planning très chargé. Mais tant mieux, c'est un bon problème.

Ne craignez-vous pas que Falco vous colle trop à la peau et d'être freiné dans votre carrière ?
Pour l'instant, je ne sais pas. J'attends déjà de voir comment le public va accueillir la saison 2. Mais je n'ai pas l'intention de devenir Navarro et de jouer dans la série pendant 40 ans !


La rédaction de TF1info

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