Une femme présidente des États-Unis ? Ça n’arrive finalement que dans les séries...

Romain Cheyron
Publié le 9 novembre 2016 à 18h48
Une femme présidente des États-Unis ? Ça n’arrive finalement que dans les séries...
Source : ABC

CHEFFE DE PAYS - Hillary Clinton n'est pas devenue la nouvelle présidente des États-Unis. La candidate démocrate a été battue par Donald Trump ce mercredi 9 novembre : et si une femme au pouvoir dans ce grand pays n'existait que dans les séries TV ?

Quand la réalité ne rejoint plus la fiction... En 2002, David Palmer (incarné par Dennis Haysbert) devient président des États-Unis lors de la deuxième saison de 24h Chrono, deux ans plus tard, Barack Obama débarque à la Maison Blanche dans la réalité pour le premier de ses deux mandats. Ce mardi 8 novembre, 59 248 281 Américains ont voté pour Hillary Clinton, espérant la voir à la tête du pays à partir du 20 janvier 2017, 153 074 voix de plus que Donald Trump, pourtant élu président avec 289 grands électeurs contre 218 : finalement, une femme au sommet des États-Unis, il n'y a que dans les séries TV qu'on voit ça.

En 2005, Commander in Chief introduit l'idée qu'une femme à la tête des États-Unis est possible - 20 ans après l'éphémère sitcom Hail to the Chief -, avec Geena Davis qui a incarné Mackenzie Allen lors des 18 épisodes de l'unique saison de la série. D'abord vice-présidente, elle s'installe rapidement dans le bureau ovale après la mort soudaine du président. Un rôle qui lui vaut le Golden Globe de la meilleure actrice en 2006, et qui ouvre la voie à d'autres présidentes sur le petit écran américain.

Caroline Reynolds (incarnée par Patricia Wettig) devient la première présidente des États-Unis dans l'univers de Prison Break, lors de la saison 2 en 2006, alors qu'Allison Taylor (Cherry Jones) le devient dans la septième saison de 24h Chrono en 2009. La première, à l'instar de Mackenzie Allen, est devenue présidente à la suite de la mort de son prédécesseur. Taylor était sénatrice - prenant la place de son père - avant d'enfiler le costume de cheffe du pays.

En 2014, Katherine Heigl revient sur le petit écran américain quatre ans après son départ de Grey's Anatomy, avec State of Affairs, thriller politique de treize épisodes dans lequel elle incarne Charlie Tucker, une analyste de la CIA recrutée par la présidente des États-Unis. C'est l'actrice Alfre Woodard qui incarne cette dernière, Constance Payton, et devient la première présidente noire des États-Unis dans les séries... En attendant Michelle Obama dans quatre ans ?

Un an plus tard c'est Julia Louis-Dreyfus qui devient présidente des États-Unis, dans la saison 4 de la comédie Veep, après trois saisons dans la peau de la Vice-présidente la plus drôle de l'histoire.  Pour son rôle de Selina Meyer, elle remporte cinq Emmy Awards. Et plus récemment, c'est Lynda Carter qui endosse le rôle de la présidente des États-Unis, dans l'épisode 3 de la saison 2 de Supergirl, diffusé le 24 octobre dernier.

On peut aussi penser à ces présidentes par intérim : Elizabeth McCord (Téa Leoni) dans Madam Secretary, Natalie Maccabee (Sharon Stone) dans Agent X, Sally Langston (Kate Burton) dans Scandal. De nombreuses femmes se sont installées dans le bureau ovale de la Maison Blanche sur le petit écran américain ces 10 dernières années. De quoi pousser Hillary Clinton au pouvoir ? Pas sûr. Le site américain The Atlantic a notamment expliqué qu'elles sont républicaines pour la grande majorité.

Rod Lurie, créateur de Commander in Chief avait même assuré que sa série n'a pas été créée dans le but de pousser la campagne de la candidate démocrate pour 2008 : "Ce n'est pas une série "Vas-y Hillary", c'est une série "Allez-y les femmes". Je veux juste voir des femmes dans ce processus, qu'elles soient démocrates, républicaines ou indépendantes. S'il y a une idée sociale derrière Commander in Chief, c'est celle de voir une femme à la tête des États-Unis".


Romain Cheyron

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