CHIFFRES - Dans l'émission "Complément d'Enquête" diffusée jeudi soir sur France 2, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nunez a déclaré que la France était "sans nouvelles" de 200 à 300 enfants nés de parents français en Irak et en Syrie.
Alors qu'une fillette de trois ans, enfant d'une djihadiste française condamnée à la perpétuité en Irak, a été rapatriée en France mercredi, de nombreux autres enfants se trouvent toujours en zone de guerre, en Irak et en Syrie. Dans le numéro de "Complément d'Enquête" diffusé jeudi soir sur France 2, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, a révélé le nombre d'enfants nés de parents français et présents dans ces deux pays, dont certains ont échappé au radar des autorités françaises.
"Sur l'ensemble, en Syrie et en Irak, il y a près de 500 enfants qui évoluent sur zone. On ne sait pas forcément où ils sont tous. Ces 500 enfants sont issus de parents français : 350 qui sont partis [de France] avec leurs parents et 150 dont on pense, c'est une estimation, qu'ils sont nés sur zone", explique-t-il. "Sur ces 500 enfants, une petite centaine est revenue depuis 2015, un certain nombre sont détenus [sur place]. Quant aux autres, les concernant, nous n'avons pas forcément de nouvelles. On peut penser qu'un certain nombre d'entre eux sont décédés dans le cadre du conflit."
Lire aussi
La fille d'une djihadiste française condamnée à la perpétuité en Irak rapatriée
Lire aussi
Le Danemark décide de priver de nationalité les enfants de djihadistes
"Un certain nombre d'entre eux seront probablement appréhendés avec leurs parents dans le cadre de la fin des actions de la coalition. Tous ne rentreront pas en France. Encore une fois, c'est la position du gouvernement français : pour les enfants, au cas par cas, dans des situations de détresse humanitaire", a poursuivi le secrétaire d'Etat concernant les 200 à 300 enfants introuvables sur les sols syriens et irakiens.
Le 15 mars dernier, l'Etat français avait effectué un premier rapatriement de cinq enfants de djihadistes, dont trois de la même fratrie. Ils se trouvaient dans des camps de réfugiés du nord-est syrien.