Apologie du terrorisme : des premières sanctions contre des internautes

Publié le 5 novembre 2020 à 20h20, mis à jour le 5 novembre 2020 à 23h25

Source : JT 20h Semaine

Près de 190 enquêtes ont été ouvertes en France pour menace et apologie du terrorisme depuis l’assassinat de Samuel Paty. Dans la plupart des cas, il s'agit de propos haineux tenus ou relayés sur les réseaux sociaux, parfois par des mineurs.

C'est un banal lcée pyarisien devenu lundi le théâtre d'une arrestation en plein jour. Sous les yeux de ses camarades, une adolescente de 15 ans a été placée en garde à vue. Le principal de l'établissement l'avait entendue un peu plus tôt dans la cour évoquer publiquement l'assassinat de Samuel Paty avec des mots violents et assumés.

L'affaire illustre la lutte acharnée que veulent mener les autorités contre cette banalisation de l'apologie du terrorisme. Dans la plupart des cas, les suspects ont moins de vingt ans et prétendent défendre une vision de l'Islam dont ils ne connaissent souvent rien. Il y a quelques jours, une étudiante en biologie de 19 ans a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis. Sur les réseaux sociaux, elle estimait que le meurtre de Samuel Paty était juste. Effacer son message ne l'avait pas empêché d'être dénoncée.

Tous les jours, policiers et gendarmes de la plateforme Pharos scrutent ces messages pour traduire en justice ces internautes souvent persuadés d'être à l’abri derrière leur ordinateur. Rien que depuis la mort de l'enseignant, près de 200 enquêtes ont été ouvertes. Les forces de l'ordre le savent bien, les réseaux sociaux sont devenus une boîte de pandore, gangrénée par la haine.


La rédaction de TF1info

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