Vendée Globe : ce qui fait avancer Louis Burton ? Son bateau, son équipe et ses proches

Louis Burton
Publié le 8 décembre 2016 à 16h01, mis à jour le 8 décembre 2016 à 16h12
Vendée Globe : ce qui fait avancer Louis Burton ? Son bateau, son équipe et ses proches
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VOILE – Parti des Sables d’Olonne pour un tour du monde en solitaire, sans assistance ni escale, sur son bateau Bureau Vallée, Louis Burton (actuellement 9e) va vous faire vivre cette incroyable aventure de l’intérieur. Régulièrement, le jeune navigateur parisien (31 ans) partagera sur LCI.fr ses impressions et son quotidien durant ce Vendée Globe 2016.

" On m'a demandé plusieurs fois depuis que je suis entré dans l'Indien, les sensations que j'avais, et je dois dire que mes pensées sont principalement tournées vers mon équipe. Car même si je suis en train de découvrir des océans et des coins du monde inhabités, avec des systèmes météo très puissants, rapides, une mer totalement différente, des albatros, la sensation d'être au bout du monde, les privations, les douleurs, je ne peux m’empêcher d'avoir en tête la chance inouïe que j'ai d’être là, de la difficulté du défi technique, de la hauteur du challenge humain et de l'ampleur de l'engagement financier. Alors j'ai décidé de vous parler de ceux qui composent mon équipe, car c'est à eux que je pense à chaque cap ou à chaque manœuvre réussie. 

Il y a Bruno Peyroles et Thierry Grimonprez, PDG et Dir com de Bureau Vallée, qui depuis le premier jour me font confiance, j'avais 25 ans et je sais à quel point c'est un challenge de faire confiance à un jeune branleur comme celui que j'étais! Le réseau Bureau Vallée, qui me suit et qui a voté pour que l'on continue après ce Vendée globe, Charles et Jean-Marie Nusse, d'Exacompta-Clairefontaine, sponsors de la première heure qui ne m'ont jamais lâché depuis ! 

Romain dit 'le Parrain', Eric dit 'le Bentot'
Louis Burton

Puis il y a la "Team", avec Servane Escoffier dit "la boss", Loïc Fequet dit "Croic" par ce qu'il croque ceux qui font pas comme ils devraient ; Julien Deniel dit "Franck Ramasse", Laurent Leconte dit "Alex Pelle" tout deux du a leurs ressemblances avec des skippers bien connus, Florian Loiseau dit " La Taule", Charlotte Bimes, mon attaché de presse préférée dit la "Bimbo" rapport aux photos de ses accréditations, Nelson Burton dit "Nel" qui pilote la com du projet, Romain Grosjean dit "le Parrain", Eric Bentot  dit "le Bentot", Davy Beaudart, Valerie Bouillon dit "Val" qui se sont occupés de moi et du projet depuis mes débuts. Caroline Chammond et Gwen Roth, mes toubibs, qui composent avec mon aversion profonde du corps médical. Puis il y a les fidèles sous-traitants qui depuis le premier jour, et même dans les heures difficiles m'ont toujours fait confiance et ont cru en moi, Éric Cochet dit " Cocoche" pour la mâture, Hugues Destreneau pour les voiles, Luis Guervos pour l'électronique.

Et il y a aussi ceux qu'on ne voit pas, mais qui sont là dans l'ombre qui me soutiennent : Morgan Boucard, mon Banquier, je peux vous dire que c'est rare ; Dominique Berriard, mon Expert-comptable qui m'accompagne et me cadre dans tous mes projets, Servane Bourrée, mon avocate, qui est plutôt branchée par la paix, qui se débrouille pour qu'il n'y ait pas d'embrouille, car elle sait que j'aime pas la guerre, et Pascal Simon, qui me guide dans mes affaires.

Ils composent chaque centimètre carré de ce bateau et de ces voiles qui sont en train de me faire tourner autour de la planète"
Louis Burton

Puis il y a la "Famille", au sens où je l'entends moi. Mes potes d'abord, dit " les prix Nobels", qui depuis le premier jour savent que ça va marcher et me parle de tout sauf de bateau, Servane et les enfants, mes piliers ; mes beaux-parents Bob, Fafaz et Geneviève qui ont accepté à bras ouvert un Parisien dans le lit de leur fille. Et enfin, il y a le sang, plus fort que tout, mes enfants et leur mère, mes Frères, Nelson et Cristo, ma grand-mère, mes oncles et tantes, cousins et cousines, et enfin mes parents, Jeanne ma mère qui est là tous les jours et Michel mon père aujourd'hui disparu, qui m'ont donné tant d'amour, de marqueurs, de guides et de liberté que je leur dois beaucoup de tout ce qui constitue ma vie. 

Voilà, pour vous ce ne sont que des noms, mais j'avais besoin de vous en parler, car pour moi, ils composent chaque centimètre carré de ce bateau et de ces voiles qui sont en train de me faire tourner autour de la planète dans la course à la voile la plus dure au monde, qui, il y a 5 ans encore n’était même pas de l'ordre du rêve. Pour moi, ce n'est pas une aventure solitaire, Mon Bureau Vallée et mon esprit sont tellement chargés de toutes ces âmes que nous sommes ici à bord du paquebot du Vendée Globe.

Merci à eux."

Vendée Globe - Seuls autour du monde du 8 décembre : Le Cléa'h en tête, Beillon épuisé mais toujours dans la courseSource : Sujet JT LCI
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