Vendée Globe : sandwich au foie gras et manque de sommeil, Louis Burton nous raconte ses premiers jours de course

VOILE - Parti des Sables-d'Olonne pour un tour du monde en solitaire, sans assistance ni escale, sur son bateau Bureau Vallée, Louis Burton (actuellement 16e) va vous faire vivre cette incroyable aventure de l'intérieur. Régulièrement, le jeune navigateur parisien (31 ans), partagera sur LCI.fr ses impressions et son quotidien durant ce Vendée Globe 2016.
"Dimanche 6 novembre, 10 h 02, je quitte le ponton. Je suis déjà dans ma bulle, mais je prends le temps de savourer cet instant. Devant moi, mes proches me sourient, chantonnent 'Les Copains d'abord'. Une grosse dose d'émotion. Je pense à ma vie à terre, je m'inquiète un peu de laisser ma femme tout gérer seule pendant mon absence, mais je me reprends : 4 ans que j'attendais cette nouvelle chance, je suis prêt ! On forme une équipe, je sais qu'elle l'est aussi (prête). Passage du chenal, une foule enthousiaste... ça donne de l'énergie. C'est ouf, limite indescriptible...
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VIDÉO - Les larmes, le vent et la mer : les plus belles images du départ du Vendée Globe
13 h 02 top départ ! C’est parti pour 3 mois ! No Way Back (le bateau de Pieter Heerema, ndlr) me colle, on a évité une collision ! 29 bateaux sur le plan d'eau faut être à 1001 % ! Les premières heures sont costauds, il faut trouver son rythme de 'croisière', même si c'est tout sauf une promenade de santé et qu'il y a beaucoup de manœuvres à faire. Petit moment de réconfort : un sandwich au foie gras, c'est Noël avant l'heure, et mes barres de Rice Crispies marshmallow.
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Première nuit, le froid, le vent instable. Peu de sommeil. Le lendemain, ça va pas mal. La deuxième nuit le long du Portugal, j’ai fait une petite erreur mais la course est longue. J’avais tenté une option à l’Est parce que je pensais que ça serait plus difficile à l’Ouest, mais ils s'en sont pas mal sorti les gars. Je vais essayer de passer à l’Est de Madère, mais si ça me met trop près de l’île j’irai de l'autre côté. Aujourd'hui (mercredi, ndlr), le moral va mieux. Je sors d’une sieste d’une heure. J’ai Conrad (Colman, sur 100 % Natural Energy, ndlr) sous mon vent, à un mile et demi, avec qui je fais la course depuis hier soir. C’est assez sympa.
Il faut rentrer dans sa course, rentrer dans son rythme, manger et dormir. Je n’ai pas de mal à nourrir mais plus à me reposer. Puis la casse bien sûr, on peut tous en avoir. J’ai des petits pépins au niveau des ballasts et d’un hydro-générateur. Mais globalement c’est pas trop mal. N’hésitez pas à m’écrire des p’tits trucs sur la page Facebook du projet : Louis Burton autour du monde. Ça fait toujours plaisir de les lire lorsqu’on me les envoie."
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