REPORTAGE - Comme chaque année en hiver, les chauffagistes sont très sollicités. Entre le manque de main-d'œuvre et les salariés en quarantaine, ils ont de plus en plus de mal à s'organiser.
Avec l'arrivée des températures négatives, Pascal Delabre, chauffagiste, enchaîne les interventions, une quinzaine par jour en moyenne. Entretenir les chaudières, changer des pièces et dépanner en urgence, difficile d'organiser son emploi du temps. Il confie être obligé de refuser des clients. Tous les professionnels de la région sont débordés. Alors, quand la chaudière de Jean-François est tombée en panne, il a dû attendre trois mois pour la faire remplacer.
À peine rentré à l'entreprise, Fabien Hebrard, chauffagiste, doit refaire ses plannings. Depuis quelques semaines, il fait face à de nombreuses absences et ne trouve pas de nouveaux employés. "On a du mal à recruter dans le bâtiment parce que c'est des métiers en plus techniques. On ne demande pas de main-d’œuvre basique", explique-t-il. "Il faut jongler entre les cas Covid, le manque de main-d’œuvre et le manque de matériel." Les professionnels essaient de gérer les urgences, mais beaucoup s'inquiètent pour la suite de l'hiver.